Comme nous l'avons annoncé dans notre édition de samedi, le jeune harrag « B. Abdelhalim » a été bel et bien enterré dans la matinée de vendredi au cimetière de Sidi M'barek à Ceuta. Quatorze jours, c'était le temps qu'il fallait attendre pour que le corps du jeune « Abdelhalim » (25 ans, originaire de la commune d'Ouled Boughalem à l'extrême Est de Mostaganem) soit inhumé après avoir perdu la vie dans le large de la méditerranée à quelques kilomètres du conclave espagnole en tentant la périlleuse traversée vers l'autre côté. Quatorze jours dont sept, il les a passés corps sans vie au fond de la mer, et les sept journées restantes au niveau de la morgue de l'hôpital. Comme le transfert de la dépouille ne pouvait être fait, il fut enterré loin des siens au cimetière Sidi M'barek à Ceuta et cela contre la volonté de sa mère qui espérait lui organiser des funérailles dignes et recevoir les condoléances de sa disparition. Malgré les efforts déployés par ses deux cousins, présents à Ceuta pour la circonstance, pour le rapatriement du corps de la victime, la démarche n'a pas eu lieu pour des considérations techniques. Selon les arguments avancés par l'autorité sanitaire du conclave espagnole, l'état de décomposition avancé de l'organisme, qui ne facilite guère à procéder à l'embaumement, ne permet pas son transfert à travers deux frontières et parcourir tout le long chemin qui sépare Ceuta à Achaacha. En plus des deux proches, Une vingtaine de jeunes algériens, dont la plupart sont des harragas internés dans un centre de détention pour immigrés illégaux à Ceuta, ont assisté à l'enterrement. Selon un journaliste du quotidien espagnole « El Faro Digital », tous les présents, y compris les deux cousins, ont montré un courage louable face à des circonstances pareilles. Les yeux larmoyants, ils étaient un tonique pour toute la cérémonie. «B. Abdelhalim», dont le corps a été découvert le vendredi 1er octobre sue la plage Tarajel, a été enterré dans un tombeau qui portera le N° 2698, juste à côté d'un autre innomé harraga algérien inhumé la veille (jeudi). Un proche de la famille a filmé la cérémonie et un enregistrement vidéo sera très prochainement entre les mains de la mère d'Abdelhalim afin de la consoler et lui permettre de regarder l'enterrement de son fils unique. Sans doute, le cimetière de Sidi M'barek à Ceuta, renferme un certain nombre d'histoires dramatiques et abrite aujourd'hui les restes d'un jeune, jadis plein de vivacité et d'espoir, mais à qui le destin a décidé autrement.