Deux coups de filet dans la mouvance islamiste se sont soldés mardi matin par l'arrestation de douze personnes. Les interpellations sont intervenues pour des affaires distinctes dans la région de Marseille et de Bordeaux. C'est un hasard de calendrier qui auraient conduit à ces deux opérations simultanées. Lors des neuf interpellations, menées par la sous-direction anti-terroriste (SDAT) de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) à Marseille et Avignon, «quelques armes, dont une kalachnikov et un fusil à pompe, ainsi que plusieurs munitions» ont été saisies, selon une source proche de l'enquête. Cette opération s'est faite sur commission rogatoire d'un juge anti-terroriste parisien dans une affaire en cours d'«association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste».Près de Bordeaux et à Marseille, trois hommes ont été interpellés après la découverte de leurs coordonnées dans les affaires de l'islamiste arrêté samedi à Naples en Italie et dont l'extradition est demandée par Paris. Ryad Hannouni, 28 ans, né à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) et qui a vécu en France, avait été retrouvé samedi en possession d'un kit de fabrication d'explosifs.De retour des zones tribales de la frontière pakistano-afghane, où il aurait combattu, Hannouni a été repéré par la police italienne.La justice française souhaite l'interroger sur les «filières afghanes», ces combattants dont certains auraient entrepris de rentrer en Europe occidentale. Son extradition devrait intervenir dans quelques semaines.Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux avait affirmé il y a deux semaines que la menace terroriste en France était bien «réelle». Les services de renseignement évoquant même une «menace imminente d'attentat».