C'est par la paisible commune de Souaflia que le wali a entamé sa visite du 8 novembre, où il a commencé son inspection par la bibliothèque communale, qui est la énième en son genre. En effet, au lieu de diversifier les styles selon les régions et le climat, il a été élaboré un seul modèle et apparemment une seule entreprise a bénéficié de tous les marchés. Au nouveau siège de l'APC le wali a fait l'éternelle recommandation, qui est d'éviter de cloisonner, surtout quand il s'agit de bureau d'accueil, qui devrait contenir juste un meuble, sans mur ni obstacles et cela pour mettre le citoyen à l'aise, quand il se rend au sein de nos administrations. Même constat que lors des dernières visites, en ce qui concerne l'esthétique et les sites. Le wali a recommandé aux entreprises de faire du bon travail, afin de donner « la belle image » aux administrations. Dans la localité de Saf-Saf, le wali a ordonné l'annulation de la double voie, qui devait traverser le village et de faire une seule voie élargie car la circulation n'est pas dense et ce, pour éviter que certains chauffards ne profitent de l'opportunité en faisant de la vitesse. Le wali a aussi visité quelques projets de logements, ainsi que le stade communal ou une tribune est entrain de voir le jour, pour le bonheur des supporters de l'IRBS. Sur place, M. Ouaddah a été interpellé par plusieurs citoyens, qui lui ont fait par de leurs doléances, d'ailleurs il a même ordonné le bitumage de la route menant à quelques douars, à l'image de Moualdia et cela pour les faire sortir de l'isolement. La grande stupeur c'est sans conteste la visite des douars de Mekahlia et Braikia, la où Le wali a ordonné la construction de 60 logements pour chacun des deux douars, en brisant un tabou, en visitant pour la première fois depuis l'indépendance, des populations qui ont combattu le colonialisme et le terrorisme ; ces derniers sont restées dans l'oubli. Un milliard trois cent millions de centimes ont été allouées à des projets qui sont tombés à l'eau et notamment le réseau d'évacuation des eaux usées. Une situation qui a laissé perplexe et sans voix ceux qui ont eu la désagréable surprise de voir dans quelles conditions vivent ses gens, dont la plupart flirtent avec la misère. Des maisons datant de l'époque coloniale, où les femmes font toujours du pain dans « kouchet l'aârab », les chambres ou du moins ce qu'on peut les appeler sont de couleurs noirâtres et sans revêtement (sans carrelage), les conditions d'hygiènes sont quasi absentes. Au domicile des Laaroui, le père nous a montré la minuscule pièce où il dort, quand on est humain on accepte jamais de laisser une famille dormir dans une écurie ! Voila à quoi ressemble la pièce où passe la nuit ce chef de famille en compagnie de sa femme et sa petite fille Amina, âgé de deux et demi, qui est d'ailleurs malade par rapport à cette situation désagréable, le directeur de la santé, touché par cette situation, a décidé de prendre son cas en charge, en demandant à son père de se rapprocher de la direction. Au domicile des Agboubi, le père âgé de plus de 50 ans, a éclaté en sanglot devant le wali qui était entrain de visiter son domicile. Certaines habitations sont faites de tôles et de matériaux de constructions récupérés. Les terrains sont sablonneux et boueux et aucune rue ne ressemble à l'autre, il nous a été impossible de nous retrouver dans ce labyrinthe. Des images qui choquent et qui témoignent de l'exclusion de certains citoyens qui attendent leurs droits, depuis des années et finalement, il aura fallu que M.Ouaddah Houcine prenne ses responsabilités et aille visiter des endroits qu'aucun responsable ou élu ne sont allés visiter depuis que l'Algérie a recouvré son indépendance, une indépendance pour la quelle ses citoyens ont payé le prix fort. Mihoub