En un an, ils ont doublé, voire triplé. Les véhicules sont utilisés pour des cambriolages ou pour les pièces de rechange. Une Mercedes haut de gamme volée en plein centre ville de Mostaganem avant-hier. Son propriétaire, l'avait laissée, moteur en marche, avec son fils âgé d'à peine de sept ans à l'intérieur, pour aller s'approvisionner dans un magasin de confiserie. Les achats terminés, en quittant le magasin pour rejoindre sa voiture. Une fois dehors, il était complètement abasourdi par ce qu'il venait de voir. Son fils l'attendait non pas dans la voiture mais debout sur le trottoir, incroyable mais vrai. Le véhicule a disparu. Pris de panique, il alla immédiatement déposer plainte au commissariat. Un autre cas a été signalé au cours de cette semaine, celui du vol d'un véhicule de marque Dacia Logan, dont le propriétaire l'utilise parfois pour assurer le transport clandestin. Deux passagers sont montés à bord, au cours du chemin, ils ont menacé le chauffeur, qui n'a eu d'autre solution que d'obtempérer et quitter le véhicule. Dans la commune de Achaâcha, la victime n'était autre que le propriétaire d'un bus de luxe de marque Toyota. Le matin, comme à son habitude, en sortant de chez lui pour rejoindre le bus garé la veille devant le domicile, il a constaté qu'il n'y était pas, volatilisé. En un an, le vol de voitures est devenu un sport très pratiqué dans la wilaya de Mostaganem. C'est simple, par rapport à la même période l'an passé, il a doublé. Le phénomène inquiète, tout particulièrement les forces de l'ordre. Les services de sécurité (Groupement de Gendarmerie Nationale et Sûreté de wilaya), sont régulièrement sur le terrain et déploient tous les moyens afin de tenter d'endiguer ce phénomène, mais avec difficulté pour l'instant. Les investigations menées depuis plusieurs mois par les services compétents à Mostaganem autour des différentes disparitions de véhicules auraient permis aux enquêteurs de mettre hors d'état de nuire plusieurs réseaux organisés dans le trafic de véhicules. Et chaque réseau aurait, selon les enquêteurs, sa spécialité et ses véhicules de prédilection. Nous citons à titre d'exemple, le réseau démantelé récemment par les unités de la gendarmerie nationale de Mostaganem, où pas moins de quatorze véhicules ont été découvert dissimulés dans un garage d'une villa située dans la commune de Mazagran. Parmi ces véhicules, deux ou trois complètement désossés, ainsi que des moteurs entreposés et des pièces détachées prêts pour leur écoulement dans le marché parallèle. Ainsi, certains auraient une attirance toute particulièrement pour les anciens modèles telle la marque Renault Clio ou la Mégane, de petites voitures réputées comme étant facile à dérober. Ces vols-là n'auraient, à première vue, pas de but précis contrairement à ceux commis par d'autres réseaux. Les berlines puissantes ont toujours eu la côte chez les casseurs et autres trafiquants. Dans la majorité des cas, les véhicules sont volés afin d'obtenir des pièces détachées. Dans ce cas là le véhicule est entièrement désossé et disparaît de la circulation. Un facteur qui pourrait être à l'origine de la prolifération des magasins de la pièce détachée d'occasion.