Pas moins de 220 émeutiers ont été arrêtés par les forces de l'ordre chargée de rétablir l'ordre public et la sécurité des biens et des personnes. C'est ainsi que 58 jeunes, viennent d'être inculpés pour troubles à l'ordre public. Ils comparaitront devant la juridiction compétente incessamment. Le calme est revenu dans la wilaya de Mascara, un calme précaire semble-t-il. Après les dernières émeutes dont le bilan est lourd. Un mouvement de protestations d'envergure, sans slogans politiques. Une virée au niveau de la wilaya, nous a permis de savoir que les jeunes qui sont derrière ces émeutes n'ont scandé aucun slogan politique. L'augmentation des prix n'était peut-être qu'un prétexte, c'était la goutte qui a fait déborder le vase. La cause réelle de la révolte populaire à la wilaya de Mascara se présente sous de multiples facettes. En effet, les émeutiers ont extériorisé une frustration longtemps refoulée, en dénonçant le favoritisme, la corruption, les abus, l'injustice sociale et la politique de deux poids, deux mesures, qui règne en maitre à Mascara, plus particulièrement en matière de logement, de l'emploi, l'exode rurale, la bureaucratie etc… Les jeunes veulent un travail, un logement garanti par la constitution. Par ailleurs, ces jeunes et leurs parents dénoncent et accusent les parlementaires, les associations, organisations, partis politiques, dont les dirigeants s'affairent de leurs intérêts privés sur le dos des électeurs, en s'octroyant des villas, des terres agricole, des licences de taxi, de cafés, des avantages. Ils sont considérés comme les caméléons des temps modernes selon l'expression populaire. Ce sont eux qui provoquent la colère des citoyens, ce sont eux qui mettent de l'huile sur le feu. Les derniers événements, ont été un message clair, dont la leçon doit être retenue. Les jeunes veulent un dialogue direct, ils refusent tout intermédiaire quel qu'il soit. Durant les derniers événements, personne ne s'est montré, pour crier son indignation, seuls un sénateur, et un représentant d'une petite formation politique, qui ont été sur le terrain aux côtés des responsables locaux (chef de daïra et le maire) pour calmer les esprits. En attendant, après que le calme soit revenu, pas moins de 220 émeutiers, ont été mis en examen, 58 d'entre eux, ont été inculpés de troubles à l'ordre public, d'incendies volontaires, et de vol. Leurs dossiers seraient entre les mains de la justice.