Après la Tunisie et l'Algérie, c'est le royaume hachemite qui voit depuis hier, des manifestants contre la vie chère. La population de Jordanie est descendue dans la rue, pour protester contre la hausse des prix des aliments et du carburant… Après l'Algérie et la Tunisie, donc, c'est une grande première en Jordanie. Des centaines de protestataires sont descendus dans les rues de trois villes du pays, dont la capitale Amman. Le roi est dans la tourmente et veut calmer le jeu. Crainte de la traînée de poudre.Les chiffres ne sont pas encore très éloquents mais qui sait ? Plus de 1000 Jordaniens sont descendus dans la rue. Entre 300 et 400 manifestants ont défilé à Karak, autant à Amman et à Irbid, une ville du Nord, et 200 personnes à Dhiban, au sud de la capitale.Pour l'instant, le roi est épargné et les manifestants s'en prennent plutôt au Premier ministre Samir al Rifaï. «Nous protestons contre la politique du gouvernement – les prix élevés et la fiscalité – qui pousse le peuple jordanien à la révolte», a déclaré un homme politique, Taoufik al Batouch, ancien maire de Karak, ville du sud jordanien, lors de la manifestation devant la mosquée Al Omari de la ville.La crainte des émeutes de la faim ont vu la Libye abolir les droits de douanes et les taxes sur certains produits. Le Maroc a annoncé des mesures similaires pour garantir la stabilité de l'approvisionnement en blé. En réalité, les populations profitent de ces causes justes, certes, pour en découdre avec des régimes dictatoriaux dans le monde arabe. Demain, à qui le tour ?