L'Entente de Sétif, qui devait regagner hier la capitale pour prendre part au tournoi organisé à la mémoire du défunt Aïssa Draoui pour affronter le MCA, continue de savourer sa toute dernière et précieuse victoire arrachée à Réghaïa face au CRB. Les camarades du Malien Souleymane Keita, auteur d'un joli doublé dans cette rencontre face aux Belouizdadis, ont su effacer le semi-échec concédé lors de la première confrontation de l'équipe à Sétif contre la JSM Béjaïa. Le renard des surfaces, Bourahli, qui n'a pas encore pris part aux matchs officiels de son team, en raison d'une blessure qui le pénalise depuis quelques jours, nous avoue que contrairement au match de Sétif, ses camarades ont joué sans pression et développé un football imprégné d'esprit collectif et solidaire. « C'est une précieuse victoire qui nous donne plus de confiance pour entrevoire l'avenir sous de meilleures auspices mais nous devons garder les pieds sur terre », fait savoir le chevronné sétifien. D'autant plus que la prochaine confrontation prévue sur la pelouse du 8-Mai 1945 verra le onze noir se mesurer à une solide formation de Soustara qui affiche une belle santé ces temps-ci. D'ici là, tout l'effectif noir et blanc sera au point, nous dit-on dans les milieux du club d'Aïn El-Fouara, y compris Bourahli qui connaît bien l'USMA pour y avoir évolué durant plusieurs saisons. L'Entente n'a pas réglé en revanche la situation du Camerounais Eric Bayemi dont la lettre de libération n'est toujours pas parvenue de son club d'origine, Fovu de Baham. Elle risque d'ailleurs de ne jamais atterrir dans la mesure où l'on constate le conflit déclaré depuis quelques jours entre la direction du club sétifien et le manager du joueur Leo, qui accuse cependant le comité de Serrar de ne pas avoir honoré ses engagements avec l'Ivoirien Remy. Ce dernier est, faut-il le rappeler, déjà qualifié à l'ESS et a même pris part au match contre la JSM Béjaïa avant de bouder celui du CRB et il s'expose ainsi à une lourde sanction comme le prévoit le règlement intérieur du club. Interrogé sur la nature du conflit, le manager général de l'ESS, M. Walid Sadi, estime que le manager en question est malintentionné et tente d'exercer vainement un chantage sur son club qui a l'un des plus riches effectifs avec une large gamme de doublure. M. Sadi a tenu à préciser aussi que ce manager qui a perçu ses commissions, tente de « gratter » dans les primes de signature des joueurs qu'il ramène et dans les sommes destinées à leurs clubs respectifs qui négocient leurs lettres de libération.