Au lendemain des épreuves de langues ayant marqué la première journée de l'examen du baccalauréat de l'année 2006-2007, jugées d'ailleurs à la portée des candidats, la deuxième journée a constitué l'un des moments forts de l'examen clôturant 3 années du cursus secondaire, à savoir l'épreuve de mathématiques, une matière redoutée tant par les candidats que par les parents. Même si à la sortie de la séance matinale, qui aura duré 3 heures, la majorité des élèves avaient témoigné de la qualité « accessible » des sujets, nombre d'entre eux n'ont pas manqué à l'occasion de signaler l'effet de trouille et d'anxiété que génère en pareille circonstance la matière dont dépend en grande partie la réussite à l'examen. Pour la jeune Samia rencontrée dans les rues de Sétif, une heure après la clôture de l'épreuve, le sujet qui semblait au départ largement à sa portée, en tant qu'élève moyenne, n'a guère été traité dans son ensemble, à cause de sa longueur. Une impression que partagent d'ailleurs bon nombre d'élèves mais qui admettent quand même que ceci ne constitue en rien une contrainte pour un bon élève. Samir, qui se dit aussi moyen tout au long de son cursus scolaire, notamment en maths, relève des appréhensions presque identiques. « Trois heures de composition se sont avérées trop insuffisantes pour traiter l'ensemble des éléments contenus dans le sujet », témoigne-t-il. Parmi les candidats de la filière sciences de la nature rencontrés, toutes les appréhensions ont été vite dissipées dès la lecture du sujet. « Plus de peur que de mal », intervient l'un d'entre eux. Car en fait, les sujets de mathématiques et de sciences dissertés à la deuxième et troisième journées n'ont constitué pour les élèves qu'une reprise des éléments figurant dans le programme de l'année, selon l'impression générale qui s'est dégagée. Cependant, c'est la physique qui a posé le plus de problèmes à la dernière journée. « Certaines candidates sensibles sont sorties tout en larmes à 11 heures », témoigne-t-on. Les avis recueillis convergent sur l'inaccessibilité des sujets du jour. « Non seulement les sujets sont longs à l'instar de ceux des maths, mais aussi intouchables », tiennent à signaler les candidats. Sur le plan de l'organisation, il semble que le système de restauration mis au profit de l'ensemble des candidats à l'initiative des responsables locaux a fini par générer chez le candidat un esprit de détente et de décontraction. L'ambiance conviviale instaurée au niveau des établissements d'examen aura valu par son atmosphère de relaxation à même de chasser un tant soit peu le stress des examens qui guette les candidats les plus délicats en pareilles circonstances, ont relevé les candidats dans une ambiance presque en fête. Enfin, le baccalauréat session 2007 qui clôture l'ancien système d'enseignement des programmes du ministère, a motivé quelque peu les élèves dont le nombre de candidats libres s'élève particulièrement cette année à 6 000, car gagnés par la rumeur qui circule, ils espèrent que le taux de réussite sera porté exclusivement à la hausse cette année. Une information que ne dément pourtant pas la direction de l'éducation de Sétif. Abdelhalim Benyelles, La Tribune