Comme prévu, les épreuves du baccalauréat ont député hier à travers tout le territoire national. Contrairement à l'année précédente, l'examen se déroule cette fois, en une seule session. Pas droit à l'erreur donc pour les 500.000 candidats qui fondent de grands espoirs sur cette étape importante de leur vie. 11 h 10. Les premiers élèves quittent les classes d'examen, au lycée Aïcha à Hussein Dey. Nous n'avons pas besoin de les interroger sur la première épreuve d'histoire-géographie, la colère et l'angoisse se lisaient sur leur visage. En effet, les candidats des sciences humaines ont trouvé les sujets «très difficiles». «J'ai l'impression qu'on a voulu nous punir à travers ces questions», déclare une candidate déçue. Pour sa camarade, cela dénote une volonté de réduire le nombre des bacheliers après le taux élevé de candidats reçus l'année dernière. «Apparemment, il n'y a plus de place pour nous», explique-t-elle. Les professeurs cette année ont opté pour les sujets d'analyses, autour de plusieurs dossiers tels que les mouvements de libération au Maghreb, la Guerre d'Algérie et les relations internationales, ce qui ne semble pas être au goût des élèves, habitués à des questions directes et à des méthodes d'enseignement qui ne favorisent pas l'analyse et l'initiative personnelle. Constat illustré par cette candidate: «J'ai révisé tout le programme, mais je me suis retrouvée dans l'incapacité d'aborder les sujets.» D'où l'urgence de la mise en oeuvre des réformes inscrites dans le rapport de la commission Benzaghou Au lycée Hassiba à Kouba, l'on a retrouvé la même ambiance, les mêmes remarques et avons-nous décelé un certain, désespoir qui semble déjà gagner quelques candidats. Pour ces derniers, l'épreuve d'hier a signé la fin de leur parcours dans cette session du bac. «C'est sûr, je n'aurai pas mon Bac», avance l'un d'eux. Pour lui, rater l'examen d'histoire-géographie dans la filière littéraire, c'est réduire sérieusement les chances d'accès à la faculté. Concernant les candidats inscrits en filière sciences de la nature et de la vie, il apparaît clair que les choses sérieuses vont commencer aujourd'hui avec les épreuves des sciences naturelles, des maths et dephysique. Concernant la journée d'hier, ils ont été unanimes à juger que le sujet d'histoire-géographie a été abordable. Par ailleurs, force est de constater que la grève des enseignants du supérieur installe un sentiment de crainte dans les esprits des candidats qui redoutent une année blanche. L'on note enfin, que selon les statistiques de l'Académie d'Alger, le taux d'abstention aux examens du baccalauréat s'élève à Alger à 9,12% (1,97 pour les candidats scolarisés et 31,40 pour les candidats libres).