a paisible ville de Sétif et les milieux d'affaires ont été secoués ces derniers temps par l'annonce de malversations se chiffrant à plusieurs dixaines de milliards de centimes au niveau de la SOFAFE. Cette société est spécialisée dans la fabrication de fils et câbles électriques et autres usages. L'un des principaux responsables de la société et son fils se trouveraient actuellement en fuite à l'étranger pour ne pas avoir à répondre aux convocations de la brigade économique par suite de la saisine du parquet et d'une plainte émanant d'Algérie Telecom qui se trouverait elle-même victime d'une arnaque à la suite de la signature d'un marché de plus de 230 milliards de centimes pour la fourniture de câbles téléphoniques. Pour la conclusion de ce marché, selon les dires des travailleurs et devant les difficultés financières de la société mère (SOFAFE) ,ses responsables ont crée une entité commerciale, imaginaire, se réduisant à la seule disponibilité d'un siège constitué par un vieux hangar. La société mère prêtait son concours pour la main d'œuvre et les machines souvent à l'arrêt par défaut de matière première dont les prix se sont envolés sur les cours des marchés mondiaux. Il convient de dire que l'arnaque d'Algérie Telecom était savamment orchestrée pour ne pas dire qu'il y avait de la complicité ou des négligences au sein de cette dernière société pour ne pas avoir estimé et contrôlé le potentiel technique et financier de la nouvelle société contractante sachant que la première (SOFAFE) était défaillante sur les livraisons dans un premier marché de 2005 ! D'autre part, comment permette-t-on le retrait de plus de 100 milliards de la banque sans éveiller des soupçons sur l'usage future de ces importantes sommes en numéraire sachant que le pays est en situation d'état de siège depuis 1992. Là aussi ne voit-on pas des négligences coupables des banquiers ? Devant l'avalanche des scandales et des détournements dont sont victimes différentes institutions et entreprises, ne voit-on pas encore l'urgence de la mise en place de dispositifs réglementaires nouveaux pour palier à ces situations. La justice elle-même est trop lente et trop timide pour le traitement de ces cas d'espèces de délinquants aux cols blancs. Dans un autre schéma, quelles seraient les capacités de l'état algérien en matière d'extradition des pays étrangers vers l'Algérie pour juger sur place ses ressortissants coupables des délits de fuites et de malversations ? Le cas de KHALIFA est toujours bien en mémoire pour nous rappeler la faiblesse de nos moyens juridiques et diplomatiques. C'est autant de questionnements que Sétif Info a ouvert pour vous cet espace pour vous donner la parole, pour apporter votre contribution afin d'attirer l'attention des pouvoirs publics contre ces phénomènes nouveaux qui, à terme toucheront à la sécurité de l'état s'ils ne venaient à ne pas à être endigués en urgence. En attendant la justice "fuit" sont cours. La parole est à vous !