es Sétifiens ayant célèbré le rite d'Abraham sous un soleil printanier ont été, pour la plupart, privés d'eau ; les robinets de cités entières sont restés fermés des jours durant « La permanence préconisée pour les jours de fête est un leurre. Nos tentatives de joindre les responsables de l'ADE le premier jour de l'Aïd n'ont pas abouti ; il est inconcevable de laisser les gens sans une goutte d'eau », dira Salah, un habitant de la cité des Combattants qui n'a pas vu d'eau depuis plus de cinq jours. Les autres cités de la périphérie ne sont guère mieux lotis. Devant de tels ratages, l'on peut souligner, sans risque de nous tromper, que les responsables, lesquels ont été pourtant instruits, n'ont finalement pris toutes les « dispositions », qu'en… théorie. Les restaurateurs et les boulangers ayant pris l'habitude de baisser rideau en pareilles circonstances n'ont, une fois de plus, pas dérogé à la règle. Les nombreux étrangers qui séjournent à Sétif ont, sans nul doute, utilisé les moyens du bord pour se restaurer. Cependant, la présence des éboueurs de l'APC, qui ont sillonné les quatre coins de la cité, est à mettre en exergue. La prestation des agents de nettoiement de la ville, qui sont venus à bout des tonnes de déchets de l'Aïd, mérite non seulement d'être citée mais prise en exemple par les autres services publics qui se sont, une fois de plus, inscrits aux abonnés absents.