es élus de l'APW de Sétif ont, dans un rapport rendu public dernièrement, tiré la sonnette d'alarme quant à l'exode rurale constaté au niveau de certaines régions de la wilaya. En effet, une lecture des données et statistiques officielles laisse apparaître un mouvement massif de la population des communes qui ont été “terrorisées” durant la décennie noire vers les grandes agglomérations de la wilaya. L'étude des locataires du siège de l'APW, qui a mis l'accent sur les principales causes de cet exode, a noté que l'aspect de wilaya agricole a tendance à disparaître, car 58% des habitants, soit 850 099 âmes, se concentrent dans les grandes villes, à savoir Sétif et El Eulma avec 46% de l'ensemble des habitants de la deuxième wilaya du pays. Par ailleurs, 5 chefs-lieux de commune, à savoir Aïn Oulmène, Aïn Azel, Aïn Arnat, Aïn El Kébira et Bougaâ, comptent 23% des habitants de la capitale des Hauts-Plateaux. Le reste de la population, soit 31%, vit dans les 53 communes restantes. Selon le même rapport, les zones secondaires comptent 258 701 habitants (17% de l'ensemble des habitants). Les conclusions des rapporteurs de la commission chargée de l'urbanisme et du logement ont déduit que la wilaya tend vers la vie dans les grandes agglomérations. “Contrairement à l'esprit même de la politique du développement durable et du renouveau rural, si cette situation persiste, Sétif ne sera plus une wilaya agricole.” Telles sont les conclusions des élus de l'APW. Par ailleurs, il est à noter qu'en 2008, le taux de croissance de la population a connu une baisse de plus de 15% par rapport à1998. Le nombre de logements inoccupés a dépassé les 66 600, contre 45 294 logements en 1998.