Sortie familiale pour déguster une glace, promenade sur le lac ou « gaâda » sur les espaces gazonnés, l'été s'écoule sereinement. Après la canicule qui aura pesé sur Sétif ces derniers jours et le retour d'un temps plutôt clément, tout de fraîcheur même la nuit, Aïn El Fouara, cette fontaine de la nuit des temps, compagne éternelle des Sétifiens, ne désemplit pas pour autant et continue de connaître en cette période estivale, une affluence à la dimension de sa renommée. Après cette multitude de passagers du jour qui y font volontiers une halte pour s'y rafraîchir c'est au tour de ces nombreux vacanciers, des émigrés notamment, d'investir ce symbole la nuit, pour y boire et l'espoir d'y revenir bien sûr, mais aussi cette photo souvenir dans ce merveilleux décor lumineux qui a été dressé sur cette immense placette, sous ces platanes centenaires qui sont encore là à veiller sur cette belle dame de marbre. Ici, à l'exception des trop lourds qui préfèrent se contenter d'un niveau en-dessous et s'adonner plutôt à son eau fraîche, beaucoup, plus légers et surtout agiles, grimpent jusqu'à s'installer entre les bras de Aïn el Fouara et y récolter une belle photo souvenir qui vous est proposée sur place par ces nombreux jeunes photographes, que la vocation a entraînés ici depuis quelque temps. Au cœur de cette immense placette, où Aïn El Fouara prend place, les terrasses qui ont été dressées dans ce décor lumineux, ne sont pas aussi sans vous inciter à y prendre place, toute la famille réunie, pour y déguster dans un climat de joie et de tranquillité retrouvée, une coupe de glace ou autres boissons, chaude ou fraîche, en contemplant cette fontaine monumentale comme on l'appelait au temps où l'artiste Francis de St Vidal ira l'exposer en 1900 à l'exposition universelle de Paris, avant de voir cette œuvre splendide rejoindre son socle à Sétif, après un voyage, par mer d'abord, entre Marseille et Skikda, et, de là, 14 jours durant par route, accompagnée par un garde-champêtre qui eut alors 20 francs pour récompense. A quelques pas de l'autre joyau qu'est la mosquée El Attik, Aïn El Fouara se fait donc désirer par ces nuits fraîches de fête et les deux voies qui la contournent font chaque soir « full » de voitures pleines qui s'entrelacent et viennent se mêler harmonieusement à ce décor lumineux sous l'œil aimable et attentif de ces agents de la sûreté qui sont constamment là, à veiller à la tranquillité et à entretenir cette sérénité retrouvée de ces nombreuses familles qui sont là jusqu'à des heures tardives de la nuit. A quelques encablures de là, le parc d'attractions, qui prend place au cœur de la ville, ne fait pas exception à cette règle et veille en bordure de son lac et vit aussi sa vie au rythme des orchestres et DJ qui y vont, décibels débordants, au moment où nombreux sont ceux qui choisissent les pédalos, oui j'ai bien dit les pédalos, pour voguer seul ou en famille sur les eaux de ce lac immense. Pour le reste c'est pizza en tous genre, crèmes glacées, manèges ou tout simplement une bonne gaâda sur ces espaces gazonnés, l'oreille branchée sur ces échos d'un bon « Sraoui » sétifien.