ela se passe dans une wilaya, qui se vet être parmi les plus riches du pays et à l'ère d'une Algérie indépendante. Ahmed, responsable d'une famille composée de 12 personnes, se réfugie depuis sept années dans une grotte située dans la localité de Gueblet Z'dim, à six kilomètres de la commune de Guellal, au sud de la wilaya de Sétif. La vie tragique de Ahmed et sa famille, dont le père est « Chahid » ayant donné sa vie pour que vive l'Algérie indépendante et libre, est laissée dans le plus grand dénuement, sans être dignement alimentés ni soignés, vivant dans une situation sanitaire déplorable. En effet, le lieu est insalubre et dépourvu du minimum de condition de vie. Tout le monde dort, mange et fait ses besoins dans la même grotte. Composée de 12 personnes, en majorité des enfants (4 garçons et 6 filles) dont certains sont nés dans cette grotte, cette « famille des cavernes » brave des températures oscillant entre -5° et -10°en hivers et la chaleur insupportable en été. Pour atteindre cette grotte, ils doivent remonter les chemins sinueux et abrupts qui contournent le massif montagneux du Djebel Z'dim, on peut apercevoir aux abords de la route poudreuse une femme (la mère) sèche et décharnée, aux yeux sombres et vitreux portant péniblement un fagot de bois sur son dos… Ne vous en approchez surtout pas…nous lança. Dès qu'on arrive près elle, elle disparaît au fond de la grotte. C'est alors que des escadrons de mouches et d'insectes qui piquent les bêtes et les hommes !nous accueillent avec une odeur nauséabonde et un air irrespirable découle de l'intérieur. Tout à coup, Ahmed surgit, à première vue il nous chasse des lieux, mais après un certains moment, il revient sur sa décision et accepte de nous parler, mais juste pour un moment. Pour subvenir aux besoins de sa famille, Ahmed travaille comme berger chez quelques habitants de la région. Le peu d'argent qu'il reçoit comme salaire (5000DA) lui permet juste pour avoir la possibilité d'acheter quelques sacs de semoule, une bonbonne de gaz et de quoi d'habiller. Ses enfants ne sont pas inscrit ni à l'école ni même à l'état civil. Tout à coups deux de ses enfants sortent de la grotte, pieds nus, hirsutes, sales et couvertes de loques. Saida 5ans, Razika 7 ans et Rafiâa 10 ans, n'ont jamais vu un jouet, moins encore un petit bout de bonbon… rien que des animaux sauvages et les serpents. Leur quotidien « d'enfants », elles errent dans les parages, à la recherche de pitance ou d'un misérable grain de nourriture. Elles cueillent les herbes et racines et, quelquefois se rabattent sur les produits de chasse ou de braconnage. Ne pouvant supporter cette condition de vie, nous avons rebroussé chemin avec le cœur meurtri. Que dire de cette situation effroyable dans laquelle vit la famille de Ahmed depuis des années au su et au vu de tous les habitants de cette localité et surtout des membres de l'Apc qui n'ont rien fait pour essayer de venir en aide à Saida, Razika, Rafiâa et les autres. Et pourtant ils n'ont demandé que le minimum des choses à savoir : une scolarité, une prise en charge et surtout un toit pouvant les regroupé dans une Algérie pour laquelle leur grand père s'est sacrifié.