La cérémonie de restitution de cet objet d'art, l'une des plus importants de l'époque romaine du pourtour méditerranéen, s'est tenue, ce dimanche, en présence de Khalida Toumi, ministre de la culture, du wali de Sétif, du Directeur général ENI Algérie, du Directeur de l'institut italien de restauration archéologique, du DG des musées nationaux et des recteurs des Université d'Oran et de Sétif ainsi qu'un bon nombres d'archéologues algériens et italiens. Cette opération de restauration, la première du genre, témoigne du souci des pouvoirs publics et des efforts déployés pour la sauvegarde de notre patrimoine culturel et civilisationnel et surtout la mise en œuvre réussie d'une expérience de coopération entre l'Algérie et l'Italie dans le domaine scientifique et culturel. La mosaïque illustrant le triomphe indien de Dionysos : Le dieu est représenté debout sur un char tiré par deux tigres, tandis qu'une victoire ailée à côté de lui le couronne. Une ménade dansant prés du char l'accompagne, précédée par d'autres figures féminines et par des satyres ; au centre de la composition, Pan soutient la chaîne qui lie un couple de prisonniers noirs de rang princier : une femme à la couronne dorée et un homme vu de dos portant le diadème royal. Les animaux exotiques, qui avancent à l'arrière plan chargés de butin, situent le triomphe dans une terre lointaine et mystérieuse : un éléphant, une girafe et deux dromadaires dont l'un porte deux prisonniers constituent la scène iconographique du triomphe célébré par Dionysos en inde, après de longues années de combat contre les populations locales (Quai dans la mosaïque sont caractérisées comme éthiopiennes). Une mosaïque découverte fortuitement dans « le quartier du temple » à Sétif, à la suite de pluies torrentielles, en févier 1970.Aprés sa découverte, elle fut découpée en de nombreuses sections ; la composition centrale avec le cortège dionysiaque furent fixés sur un lit de ciment et exposée dans la salle centrale du musée de Sétif. Les vingt deux sections correspondant au pourtour géométrique furent entreposées dans autant de caisses en bois dans la réserve du musée. Ce n'est qu'en Mai 2008, que le coup d'envoi fut donné pour la reconstitution de cette mosaïque, mené par des jeunes stagiaires encadrés par des spécialiste après avoir bénéficié d'une formation adéquate en Italie et ce, suite à un protocole signé conjointement par l'entreprise Italienne ENI le ministère de la culture algérien et l'université Roma Tré.