Algérie continue d'enregistrer des cas de rage dans des proportions de plus en plus inquiétantes. La lutte contre ce phénomène demeure tributaire d'une stratégie de lutte contre la dégradation de l'environnement et de la préservation de l'hygiène publique. Les maladies dues à la rage demeurent, dans notre pays, un danger permanent qui menace la société algérienne, d'autant plus que leur apparition est facilitée par la dégradation de l'environnement, notamment en milieu urbain. Selon le service de la prévention à la direction de la santé de Sétif, 17 cas de morsures animales sont quotidiennement enregistrés dans cette wilaya en dépit des efforts localement déployés. A titre significatif, en 2008, 84.717 personnes victimes de morsures animales ont été vaccinées en Algérie, dont 6.198 à Sétif qui vient en tête des wilayas du pays en termes de morsures animales suspectes. Selon les statistiques du ministère de la santé, Les morsures de chien occupent 66 % des cas, celles des chats 18 %, celles des rats 11 % alors que le reste des morsures, soit près de 5 %, proviennent d'un autre facteur. Plus grave encore, sur l'ensemble des maladies enregistrées au niveau national, 20 à 44 % d'entre elles font suite à des morsures d'animaux.