Nous rapportions tout récemment la situation de deux familles sétifiennes expulsées de leurs logements. A la vérité, ces cas se chiffrent par centaines pour tout le territoire national. Il seraient plus de 500, rien que pour l'année 2010. Le Centre de recherches et de publications sur les relations entre le Tiers- Monde et l'Europe (CETIM) a saisi le rapporteur spécial de l'ONU sur le droit au logement ,sur les expulsions forcées de familles en Algérie.Même la trêve hivernale allant du 15 Novembre au 15 Mars n'est plus observée et n'est plus respectée par les autorités nationales ,rapporte t on .Ce qui est en contradiction formelle avec les conventions internationales sujettes au respect du droit de l'homme. Le CETIM demande donc une enquête sur le respect de l' état algérien de ses engagements internationaux. Dans une conférence de presse donnée hier ; le porte parole du comité « SOS expulsion »de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) a fait cas des familles expulsées de chez elles et dénoncé vigoureusement le silence complice des autorités et du gouvernement algérien. « Nous avons saisi tout le monde pour tenter de trouver une solution à ces familles et jusqu'au jour d'aujourd'hui, nous n'avons reçu de réponse d'aucune partie », a dénoncé Salmi Hakim, porte-parole dudit comité. « Les institutions étrangères sont plus à l'écoute de nos préoccupations », a-t-il encore indiqué. En effet, le Centre Europe/Tiers-Monde, qui a été saisi par le comité « SOS Expulsion », a saisi à son tour le rapporteur spécial de l'ONU sur le droit au logement, pour mener une enquête afin de vérifier si le gouvernement algérien se conforme à ses engagements internationaux en matière de droits humains, en particulier les deux pactes internationaux relatifs aux droits humains. Parmi les familles expulsées dont certains de ses membres dépassent les 60 ans ,il en existe aussi de nombreux enfants et de malades qui s'apprêtent à passer l'hiver sous des tentes ou sous des abris de fortunes loin des regards et loin des préoccupations des milieux chargés de trouver des solutions ou les seules actions enregistrées à ce jour se résumeraient pour l'instant à :"Cachez nous ces misères que nous ne saurions voir" . Peut-on demeurer longtemps encore insensibles, impassibles , sourds et muets aux cris ,aux désespoirs et devant la détresse de ces familles ? Pour ce qui concerne le cas des familles Sétifienne rapporté dans nos dernières éditions, nous avons appris que le chef de Daïra se serait déplacé de nuit et en personne chez ces familles qui n'habitent nulle part maintenant pour attester des véracités des faits. Au delà de ce geste très humain et très significatif de ce responsable qui en a le soucis maintenant d'en trouver des solutions appropriées ,même transitoires, combien reste t il d'autres cas à solutionner à Sétif comme partout ailleurs à travers les pays ?