Il est très difficile d'évoquer la tumultueuse histoire du football à El-Eulma sans penser à Lakhdar Mekkideche, plus connu sous l'affectueux sobriquet de « Ettir » en raison d'une frappe lourde et ravageuse. Quelques joueurs « retraités » du MCEE, parmi lesquels Omar Saâdoun, Sadek Guennoud et Mustapha Djaâfar, s'attellent à mettre sur pied le jubilé de cet ancien footballeur connu, du temps où il écumait les terrains de l'Est algérien, pour son élégance balle au pied et sa grande correction. « Ettir », dont l'âge avoisine 70 ans, n'a jamais évolué qu'au Mouloudia d'El-Eulma. Joueur, entraîneur-joueur puis entraîneur, Lakhdar Mekkideche est un personnage extrêmement respecté. Atteint aujourd'hui par la maladie et ne quittant que très rarement son domicile (un modeste logement social), cet éducateur émérite a promené son aura auprès de plusieurs générations de footballeurs du MCEE, dont quelques-uns viennent d'avoir l'excellente idée de lui venir en aide par l'organisation d'un jubilé. Initialement prévue le 28 novembre, la manifestation aura lieu dans quelques semaines, « probablement le 6 janvier prochain », nous a précisé Mustapha Djaâfar. En tout état de cause, l'hommage que la famille du football eulmi s'apprête à rendre à Lakhdar Mekkideche est d'autant plus mérité que cet ancien coach a toujours adopté, malgré son âge, une attitude digne et respectable. Enseignant « dans le civil », il côtoya, en tant que joueur, d'excellents footballeurs tels que les regrettés Dahmane Sarroub et Larbi Belhadj, ainsi que Lahcène Loucif, Ahmed Kharchi (dit « Krampi »), Saâdane Tebbiche et autre Lakhdar Habbiche. Entraîneur, il contribua avec un flair et une passion rarement démentis à l'émergence d'excellents joueurs comme Bachir Haïder, Abdelhamid Sid, Salah Habbiche, Lakhdar Bourdine et bien d'autres. Il ne fait pas de doute que l'initiative de quelques-uns de ses anciens élèves (qui devraient être soutenus, apprend-on, par la direction de wilaya de la jeunesse et des sports) apportera une précieuse aide matérielle à Lakhdar « Ettir » et contribuera (et c'est, sans doute, ce qui comptera le plus à ses yeux) à lui réchauffer le coeur en lui prouvant que ses anciens « poulains » ne l'ont pas oublié. Adel Mahmane, Source : Le Quotidien d'Oran