La presse nationale consacre dimanche de larges extraits à la violation du consulat d'Algérie à Casablanca (Maroc), qualifiant cet acte d'atteinte à la souveraineté du pays avec l'objectif de faire pression sur l'Algérie pour la réouverture de ses frontières avec le royaume chérifien. A ce titre, le Jeune Indépendant rapporte que cet acte "délibéré" constitue une "atteinte à la souveraineté du pays en ce 1er Novembre, une date historique pour le peuple algérien". Le Quotidien d'Oran relève, de son côté, que le consulat d'Algérie à Casablanca "a été pris d'assaut par une petite milice bien huilée à la provocation", soulignant que l'arrachage de l'emblème national "inquiète profondément" et "ouvre sur un abîme". "La violation des locaux du Consulat d'Algérie à Casablanca et le forfait voyou commis sur l'emblème national par un nervis sans doute missionné par le makhzen, constituent une dangereuse provocation de Rabat", écrit, pour sa part, le quotidien francophone El Watan. Le journal L'expression considère, quant à lui, que l'affaire de l'emblème national arraché "avec rage" au Consulat d'Algérie à Casablanca "témoigne du degré de haine" que vouent les autorités marocaines envers l'Algérie. "Le Maroc vient très certainement de reporter la question de l'ouverture des frontières avec l'Algérie aux calendes grecques comme il vient d'enterrer la construction de l'Union maghrébine pour probablement au moins une génération", estime le quotidien. El Moudjahid observe, pour sa part, que l'acte de violation du consulat général d'Algérie à Casblanca est un "déni" du droit international. Il relève que les "dérives du Makhzen n'ont pour objectif que de récréer une solidarité nationale en prévision de la bourrasque sociale que l'augmentation des prix de première nécessité va faire soufflrer sur le Maroc". Le même journal note, au passage, que la fermeture des frontières, le démantèlement des réseaux de trafic de drogue et de carburant, sont autant de coups durs qui ont fini par "vider les étals des commerces marocains". De son côté, le quotidien arabophone Echourouk relève que ce n'est pas ce genre d'acte qui permettra un jour la réouverture des frontières, estimant qu'il sera "impossbile" avec cet état d'esprit marocain d'édifier des relations fortes entres les pays du Maghreb. Le journal El Khabar qualifie, quant à lui, la décision de rappeler l'ambassadeur du Maroc en Algérie de "véritable échec diplomatique", tout en s'interrogeant : pourquoi le Maroc ne fait pas de même en rappelant son ambassadeur à l'ONU où le dossier du Sahra occidental est inscrit comme une question de décolonisation.