Dur de voir un proche rendre l'âme, encore plus difficile quand il faut l'enterrer. Mais il est certain que l'amertume gagne la famille lorsqu'elle peine à récolter une somme importante d'argent conséquente pour le rapparier vers son pays d'origine. Ainsi, les pouvoirs publics ont adopté une mesure incluse dans la loi des finances 2015 (JO numéro 78 du 31/12/2014) portant la prise en charge des frais du rapatriement des dépouilles des ressortissants algériens décédés à l'étranger. Selon Mr Tahar Zeroual, vice-président de la Fédération des Associations de la Communauté Algérienne Rhône Alpes Auvergne Bourgogne (FACARAB), « Aux termes de la loi de finance 2015, le gouvernement algérien prend dorénavant en charge le transfert des dépouilles de nos ressortissants établis à l'étranger ». Cependant, l'application effective de cette loi laisse à désirer. La souffrance des expatriés algériens persiste, eux qui se trouvent contraints de chercher de l'argent pour pouvoir rapatrier leurs proches pour être enterrés en Algérie. En France, par exemple, le Consulat d'Algérie à Lyon avait refusé ces derniers jours de prendre en charge les frais de transfert des dépouilles d'une femme algérienne. Cette situation inquiète nos ressortissants surtout que de nombreux d'entre-eux n'ont pas cotisé cette année pour une assurance de décès à la suite de la publication de cette loi. La FACARAB a adressé le 21 janvier dernier une lettre au Consul Général de Lyon (dont Sétif Info détient une copie) pour réclamer l'application de cette loi tellement attendue par des millions d'Algériens établis à l'étranger et pour connaitre les modalités de sa mise en oeuvre.