Cette daïra, située à une cinquantaine de kilomètres au nord de Sétif, est connue par sa chaîne de montagnes culminant à 2 000 m et qui était, durant la dernière décennie, le fief d'une horde de terroristes qui ont installé la terreur dans cette région. Devant cette situation, une opération d'envergure a été menée par 3 000 soldats de l'Armée populaire nationale de la 5e Région militaire, qui ont investi ces montagnes et éradiqué à jamais ces terroristes. Au fil de ces dernières années, la localité a retrouvé la sécurité et le calme, amenant un retour progressif de la population dans leurs habitations a été remarqué. Le 5 janvier 2006, le wali de Sétif, M. Bedoui entame une visite dans cette localité - une première pour la population de Babor - en sillonnant toutes les communes qui, par le passé étaient inaccessibles et dont les routes escarpés, étaient contrôlées par les terroristes. Les citoyens qui ont accueilli le premier responsable de la wilaya avec ferveur pour avoir relevé le défi en constatant de visu les problèmes auxquels cette daïra est confrontée. Profitant de cette visite, les citoyens ont revendiqué le strict minimum, à savoir la réfection de la RN 137 et la route 17. M. Bedoui a promis que cette opération sera entamée dans les jours à venir et qu'une enveloppe financière d'un montant de 1 milliard de centimes sera débloquée en ce sens. La commune de Serdj El Goul, distante de 10 km du chef-lieu de daïra, a bénéficié elle aussi d'un budget de 400 millions de centimes pour le bitumage de la route de Ouled Halima. Il est à noter que cette région recèle de grandes potentialités en matière de sources naturelles, qui sont inexploitées. La population a émis le vœu de voir le premier responsable de la wilaya résoudre le problème de cette denrée vitale qu'est l'eau. Dans le secteur de l'éducation, plusieurs projets d'aménagement croupissent au fond des tiroirs de l'administration depuis 2001 et devant cette réalité amère, des salles de classes dont les toitures sont de réelles passoires durant la saison des pluies, continuent de perturber les élèves durant leurs cours. Avisé de cette situation, le wali a ordonné au directeur par intérim de prendre les décisions nécessaires pour l'amélioration du cadre de vie des écoliers. Lors de son inspection à l'école fondamentale de Cheurfa, il fut surpris d'apprendre que le projet de réalisation de quatre logements de fonctions est à l'arrêt. Lancé en 2003, avec un délai d'achèvement de 6 mois, le projet a été résilié avec l'entreprise de réalisation, dont l'avancement des travaux était à 10%, sans que pour cele le responsable de l'aménagement n'entame une autre procédure pour augmenter la cadence des travaux. Suite à cette situation, le wali de Sétif a mis fin aux fonctions du chef de service aménagement. Alors que cette région a été marginalisée depuis des années, sa population fut étonnée, il faut l'avouer, de la présence du premier responsable de la wilaya, venu s'enquérir de la situation. Profitant de la présence du chef de l'éxécutif, les citoyens de la localité ont présenté leurs doléances, qui concernaient particulièrement le réseau routier - qui se trouve dans un état lamentable -, le réseau d'alimentation en eau potable ainsi que la scolarisation. Des montants financiers furent alors alloués pour ces secteurs dans le cadre du développement de cette région montagneuse qui a souffert des affres du terrorisme ces dix dernières années. Le chômage demeure aussi un problème épineux, à l'instar des autres daïras ainsi que l'absence d'infrastructures sanitaires q ui font que les patients sont obligés de se déplacer vers la daïra de Aïn El-Kebira en cas d'urgence. En somme, la présence du wali et les promesses faites pour la réalisation de plusieurs projets dans les mois à venir, sont autant d'espoirs pour cette population qui a tant souffert dans dans le passé. 07-03-2006 Mustapha H. Nouvelle République