Les forces de sécurité accentuent la pression sur les derniers bastions des groupes terroristes. Le dernier fait saillant est le démantèlement d'un réseau de soutien constitué de six personnes dans la région de Kadiria. Ce coup de filet, réalisé par la Bmpj de la circonscription, porte le nombre de personnes arrêtées à plus d'une cinquantaine depuis septembre à ce jour. Les lieux d'opération de ces soutiens, en l'occurrence: Kadiria, Djebahia, Lakhdaria, Souk El Khemis et Bouira montrent que le fief reste la région située entre Lakhdaria, Kadiria et les frontières de Tizi Ouzou et Boumerdès. C'est cette conclusion qui a amené les forces chargées de la lutte contre le terrorisme à mettre le paquet dans cette partie de la wilaya. Plusieurs opérations de ratissage ont été menées aux abords et à l'intérieur des massifs forestiers denses de Rabta et de Beggas. Samedi, quand l'artillerie lourde a été utilisée, les détonations s'entendaient à des dizaines de kilomètres. Même si la phalange El Houda dirigée par le sinistre Bouchenak, natif de Lakhdaria, continue à opérer de temps à autre et à s'adonner au racket, il demeure que son activisme a baissé grandement depuis une année. Comme stratégie adoptée en face de la pression des forces de sécurité, les groupes affiliés au Gspc privilégient les actes isolés commis par des sections dont le nombre varie entre deux et trois éléments. Cette version est confirmée par la mise hors d'état de nuire, une semaine avant l'élection, d'un terroriste et la blessure de son associé à Ouled Bouchia, à l'entrée sud du chef-lieu de wilaya. L'autre élément qui accrédite la thèse d'une faillite dans les rangs du Gspc est le fait que, pour la première fois depuis une décennie, les Bouiris passent un ramadhan sans aucun attentat. A titre indicatif, signalons qu'en 1997, la ville de Bouira a connu pas moins de 18 tentatives d'assassinat qui, heureusement, n'ont pas toutes réussi. Même si la présence d'un seul terroriste représente une force potentielle du mal, il reste que la victoire des services de sécurité est plus que réelle. Le massif du Djurdjura, plus précisément Tikjda était, il y a moins de trois ans, une zone autonome où les hordes du Gspc faisaient la loi, leur loi. Aujourd'hui, des familles n'hésitent plus à se déplacer à des heures tardives, et à y passer des nuits.