Mis ? part les r?formes ramen?es par l?islam matinal, certaines soci?t?s musulmanes refusent toujours et avec obstination toute ?volution ; b?n?fique soit-elle, en pr?tendant que toute r?forme est synonyme de r?novation bl?mable. Pour cela, il faudrait que la soci?t? tout enti?re ?volue et que toute une ?ducation culturelle soit entreprise. En effet, l?exag?ration de l?organisation hi?rarchique familiale par l?institution de cercles de la peur a priv? les personnes faibles de contribuer ? l?effort collectif ; familial ou social. La femme est bien ?videment la plus touch?e par une telle mesure. Dans le dicton populaire, on l?appelle le sexe faible. Son r?le est limit? ? la reproduction, aux t?ches m?nag?res et surtout ? d?stresser le h?ro par excellence ; l?homme. On est encore loin d?une joie ?prouv?e lors de la naissance d?une fille. Mais, on ne les tue plus. On continue, encore aujourd?hui, ? consid?rer que la femme est une honte qui peut d?shonorer ? tout moment ou du moins une charge. Ce qui est contraire ? l?esprit du Coran qui critique les Arabes ant?islamiques en les d?crivant dans une situation presque diabolique : ? Et lorsqu?on annonce ? l?un d?eux la naissance d?une fille, son visage se noircit et se soul?ve de d?go?t... ? . Le Proph?te enseigne: ?Celui que Dieu comble par la naissance de deux fillettes, et il les ?l?vera entrera au Paradis?. Quoi qu?il en soit, ce r?gime de patriarcat et cet esprit machiste est g?n?ral m?me dans les pays les plus d?velopp?s du monde. Peu avant l?h?gire ? immigration du Proph?te vers M?dine ?, la relation entre homme et femme ?tait une relation de rapport de force. Dans cette derni?re, l?homme prouve sa virilit? et son honneur devant ses paires. Ce rapport se conclut moyennant d?une somme d?argent, ou de quelques t?tes de b?tail, c?d?es au tuteur l?gal selon la coutume tribale. Par la suite la femme perd toute autonomie et devient d?pendante physiquement et symboliquement d?un unique homme. Le monopole de la relation sexuelle procure ? l?homme, les pleins pr?rogatives du mal dominant et chef incontest? de la nouvelle famille. De la sorte se d?veloppe le syst?me de la famille patriarcale et par cons?quent de la soci?t? de patriarcat ?galement. Mais, dans l?ensemble, la condition de la femme en islam constitue un progr?s ?norme. Il n?y avait pas ? comparer entre les coutumes des populations embrassant l?islam et les droits institu?s par l?islam en faveur de la femme. Car on a m?lang? entre les principes de la R?v?lation et les coutumes ancestrales puis on a attribu? le tout ? l?islam. ? l?apog?e de ce syst?me patriarcal, l?islam est venu avec des r?formes impressionnantes. Les nombreux enseignements v?hicul?s par plusieurs versets coraniques attestent de l?importance qu?accorde l?islam ? la femme. Plus encore les hadiths qui donnent une r?glementation d?taill?e de la relation entre les deux sexes. ? cette occasion, la distinction fut faite entre le mariage qui, lui, honore la femme et le concubinage qui l?accable en quelques sortes. La relation sexuelle conjugale valorisante et la relation charnelle extraconjugale qui elle devient d?valorisante. Bref, ? l?oppos? de l?accoutum?, la femme devient une personne ? part enti?re. Elle a pour la premi?re fois de l?histoire de l?Arabie- peut ?tre de l?humanit?- une personnalit? juridique ind?pendante. Elle jouit en face de l?homme de droits au m?me titre que lui. Lui qui a longtemps bafou? ces droits. Son consentement est de vigueur, et rien ne peut lui ?tre impos? si elle refuse. Elle h?rite de ses parents, de son mari, de ses enfants. La polygamie illimit?e ? l??chelle du monde n?est plus d?actualit?. Elle fut en effet, remplac?e par une sorte de t?tragamie ? c?est ? dire la limitation de la polygamie ? 4 ?pouses ? qui elle est difficile d?entretenir vu les conditions impos?es. L?homme n?a plus le droit de divorcer ? l?arbitraire, il doit le faire devant une autorit?. Elle peut ?galement renvoyer un ?poux violent, paresseux ou incapable ? l?aide d?une disposition scripturaire appel?e le k?houl. Cette disposition continue ? ?tre occult?e de nos jours pour ne pas permettre ? la femme de s??manciper. M?me les juristes ne font pas assez pour expliciter la v?rit? !