M. Norredine Lacarne exerce depuis une vingtaine d?ann?es l?arbitrage avec s?rieux, abn?gation et int?grit?, il a donn?, en permanence, beaucoup de satisfaction ? ses sup?rieurs. En d?pit de la malchance qui l?a emp?ch? d?acc?der au grade d?arbitre international, ?Nori? a, de tout temps, pr?sent? au monde du football de bons et loyaux services. Il a dirig? les plus rudes confrontations, tous niveaux confondus, et les a men?es ? leur terme dans le calme et la sportivit?. Cette fois-ci, usant du courage exceptionnel qu?on lui conna?t, il a d?cid? de raccrocher pour des raisons purement professionnelles et familiales et c?est son droit le plus absolu. L?ayant abord? au cours de l?explication IRB Hassi Bounif - JSB Mend?s, o? il fut encore une fois irr?prochable, pour mieux ?clairer ses admirateurs sportifs sur la retraite m?rit?e de ce vaillant chevalier du sifflet, il nous a accord? ce bref entretien. - V.O : M. Lacarne comment ?tes-vous venu ? l?arbitrage ? - N.L : C?est gr?ce au grand fr?re Bela?d qui jouait ? l??poque ? l?USM Bel-Abbes que j?ai fait connaissance et appris tout ce qui a trait au football. Je n?ai pu m?emp?cher de suivre son long s?jour dans l?arbitrage qu?il quitta seulement en f?vrier 1987. En voulant continuer son ?uvre, j?ai opt? pour l?arbitrage. - Quand avez-vous effectivement investi l?arbitrage ? - J?ai fait mes premiers pas au mois de mars de l?ann?e 1987. J?ai commenc? ? officier les confrontations des jeunes cat?gories. J?ai rempli ma premi?re mission ? l?occasion de la rencontre AS Sidi Lahc?ne - FC Hassi Zahana. - Quels souvenirs gardez-vous du brillant parcours que constituent vos vingt ann?es de sifflet ? - Mon meilleur souvenir, je le garde de la finale de coupe d?Alg?rie WATlemcen - CRB Beni Thour que j?ai offici?e le 1er novembre 2000 au stade du ?5 Juillet?. Quant au mauvais, c?est la d?ception que j?ai ressentie quand je n?ai pu ?tre promu au grade d?arbitre international en d?pit des excellents r?sultats que j?ai r?ussis, successivement en 1999, 2000 et 2001. Ce fut un v?ritable coup de malchance. - En raccrochant h?tivement, pensez-vous avoir pris la bonne d?cision ? - C?est une d?cision m?rement r?fl?chie que je viens de prendre, j?ai assez donn? au football et ? l?arbitrage. J?ai fait au cours de ce long p?riple des rencontres exceptionnelles et j?ai ?galement connu des gens sages que je continuerai d?admirer et de respecter. Ainsi, rien ne m?emp?chera, ? l?avenir, de consacrer plus de temps ? ma famille et au travail et c?est justement ces contraintes professionnelles et familiales qui m?ont pouss? ? raccrocher. En toute franchise, l?absence du sifflet sera tr?s dure ? supporter pour moi. - Que ressentez-vous en d?cidant d?finitivement de prendre votre retraite? - Ce qui devait arriver est arriv?, comme tout a une fin, une sortie par la grande porte demeure une grande victoire en soi. Certes ce sera p?nible pour moi d?abandonner un aussi fid?le compagnon que fut le sifflet. Mais je l?ai fait avec plein de regrets, d?amertume et de courage en m?me temps. - Quel serait votre dernier mot pour apaiser la triste s?paration que vous imposez ? votre sifflet? - Je lui souhaite un bien meilleur compagnon que moi et au football national qu?il retrouve son lustre d?antan. Je conseille aux jeunes arbitres de manifester plus de rigueur et d?honn?tet? dans l?exercice des t?ches qui leur sont confi?es. J?adresse enfin ma gratitude ? votre journal pour l?int?r?t qu?il porte au sport en g?n?ral et au football en particulier.