L?esp?rance (ar-raj??) diff?re du v?u fantaisiste (at-tamann?). S?agissant d?esp?rance, l?individu mobilise les moyens consistant ? ob?ir ? Dieu tout en Lui demandant Son agr?ment et Son acceptation. Tandis que le fantaisiste est celui qui d?laisse les moyens et l?effort ? accomplir tout en attendant la r?tribution et la r?compense de Dieu. Ce dernier est vis? par l?enseignement du Proph?te: ?L?incapable est celui qui s?abandonne ? ses passions, tout en demandant ? Allah toutes sortes de v?ux?. Quiconque place son esp?rance en Dieu doit en effet retrousser les manches de l?effort, et s?appliquer sinc?rement, pour atteindre son dessein. Ainsi, indiquant la mani?re de Le solliciter, Dieu dit : ? Quiconque esp?re rencontrer son Seigneur, qu?il accomplisse de bonnes ?uvres et qu?il n?associe dans son adoration aucun autre ? son Seigneur?. Il s?ensuit que, lorsque le serviteur commet des p?ch?s pendant sa jeunesse, il doit donner la pr??minence ? la dimension de la crainte de Dieu par rapport ? la dimension de l?esp?rance en Lui. Mais, lorsque sa vie est plut?t derri?re lui, il doit donner l?avantage ? l?esp?rance conform?ment au hadith transcendant : ?Je suis Tel que Mon serviteur le pr?sume?. Le Proph?te dit ?galement, selon le hadith narr? par J?bir Ibn Abdallah: ?Que nul d?entre vous ne meure sans nourrir de bonnes pr?somptions vis-?-vis d?Allah - Exalt? soit-Il ? Lorsque le serviteur va vers son Seigneur, et emprunte le chemin de Sa proximit?, il se doit d?allier crainte et esp?rance, sans donner l?avantage ? la crainte au point de d?sesp?rer de la Mis?ricorde de Dieu - Exalt? soit-Il - et de Son Pardon, et sans non plus donner l?avantage ? l?esp?rance au point de sombrer dans les gouffres des transgressions et des p?ch?s. Il doit au contraire battre de ces deux ailes dans des sph?res pures, se rapprochant sans cesse de la Majest? Divine, et incarnant la description de ceux que Dieu qualifie en ces termes : ? Ils s?arrachent de leurs lits pour invoquer leur Seigneur, par crainte et espoir ; et ils font largesse de ce que Nous leur attribuons?. La crainte de Son Feu, et l?espoir en Son Paradis.