Une rencontre, qui entre en droite ligne avec les nouveaux amendements introduits ? la Constitution qui a permis ? Bouteflika de briguer un 3?me mandat, a appel? ? la n?cessit? ?de promouvoir les droits des femmes sur les plans social et professionnel?. Des v?ux pieux qui se heurtent, frontalement, ? une gestion patriarcale de la soci?t? et ? des traditions qui ont la peau dure; m?me si des changements sont perceptibles comme la mixit?, la participation de la femme dans la vie active et son entr?e dans des cr?neaux, jusque-l?, r?serv?s aux hommes: les services de s?curit? et le football. Ce sera, comme le refl?teront les recommandations adopt?es, ?l?importance strat?gique de l?association de la femme ? la prise de d?cision et de la dynamisation de son r?le dans les domaines politique, social et ?conomique en application des objectifs du mill?naire pour le d?veloppement?. Autrement dit, la mise en ?uvre d?une disposition constitutionnelle r?cemment approuv?e par 500 parlementaires. La femme est mal repr?sent?e au niveau des institutions, des partis et est loin des centres de d?cision. Du moins en surface. L?Alg?rie, qui aspire ? se mettre au diapason des nations avanc?es, est loin du niveau atteint par les pays que nos responsables n?h?sitent pas ? citer comme r?f?rence pour justifier leurs d?boires. Merkel, une femme issue d?une r?gion, encore ?ennemie? il y a quelques ann?es, est le chef de l?Etat Allemand; S?gol?ne Royal est arriv?e au coude ? coude, au second tour de la pr?sidentielle fran?aise, avec Sarkozy l??pouvantail de la classe politique fran?aise; et Hillary Clinton et Tzippi Livni sont des femmes qui portent haut et loin les voix de leurs pays. En Am?rique latine, Cristina Kirchner et Michelle Bachelet, sont les pr?sidentes de l?Argentine et du Chili et en Afrique, le plus sous-d?velopp? des continents, Hellen Johnson Searleaf, une femme, pr?side aux destin?es du Lib?ria, un pays qui a -? peu de chose pr?s- ?t? confront? ? la m?me trag?die qu?a v?cue l?Alg?rie. Partout, ? travers les cinq continents, des femmes occupent des postes minist?riels tr?s importants comme la Justice, la D?fense, ou l?Int?rieur. Peut-on dire autant de l?Alg?rie qui a fait de la promotion des droits politiques de la femme, un des motifs de la r?vision de la Constitution? Sur les 35 postes que compte l??quipe de Ahmed Ouyahia, seuls 3 sont d?tenus par des femmes. Khalida Toumi, Nouara Djaffer et Souad Bendjaballah paraissent bien seules au milieu de tous ces hommes. Et encore il ne s?agit que de postes ?. A titre comparatif, et pour moins de postes (33), le gouvernement marocain compte sept femmes parmi lesquelles Nawal El-Moutawakil, la premi?re femme arabe et musulmane ? d?crocher une m?daille en or au JO de Los Angeles. Elle est ministre de la Jeunesse et des sports. Hassiba Boulmerka, premi?re ? offrir ? l?Alg?rie la m?me m?daille, est en droit de se poser bien des questions; elle qui affirme n?avoir re?u aucune aide de l?Etat? pour d?marrer une entreprise pharmaceutique. Les participantes de la Conf?rence de jeudi ont demand? un quota de 30% des postes. Leurs chances d??tre ?cout?es sont les m?mes que celles de l?Alg?rie d??tre membre permanent au Conseil de s?curit? de l?ONU.