Avec les amendements votés mercredi dernier à une écrasante majorité par le Parlement, la nouvelle Constitution entre en vigueur dès ce samedi. Le chef de l'Etat a promulgué ce matin la loi portant révision de la Constitution. Ouyahia devrait démissionner dans les prochaines heures pour être nommé Premier ministre. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a promulgué aujourd'hui, samedi, la loi portant révision de la Constitution, a indiqué un communiqué de la présidence de la République. Alors que la loi lui accorde un délai d'un mois pour le faire, le premier magistrat du pays a préféré accélérer le processus. Depuis ce matin, notre pays dispose, donc, d'une nouvelle Constitution qui introduit plusieurs changements. Désormais, la fonction de Chef de gouvernement n'existe plus aux yeux de la loi. De fait, Ahmed Ouyahia devra présenter sa démission au président de la République dans les prochaines heures. «Naturellement, le poste de chef du gouvernement cessera d'exister après la promulgation des amendements de la constitution et ma démission interviendra comme un acte constitutionnel», avait-il déclaré mercredi. A l'heure où nous mettons sous presse, il ne l'a pas encore fait. Ceci dit, tout porte à croire qu'il sera nommé au poste de Premier ministre qui vient remplacer celui de chef de gouvernement. Un ou plusieurs vice-Premier(s) ministre(s) devront être également nommés conformément à la nouvelle Constitution entrée en vigueur. Pour sa part, le président de la République a désormais le droit de briguer un troisième mandat puisque la disposition constitutionnelle limitant à deux le nombre de mandats présidentiels a été supprimée. Par ailleurs, l'Etat est tenu de promouvoir les droits politiques de la femme à travers le renforcement de sa représentation au sein des Assemblées élues, comme le stipule la nouvelle Constitution. Il y a lieu de rappeler que les amendements introduits à la loi fondamentale du pays de 1996 ont été votés, mercredi dernier, à l'écrasante majorité des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) et des sénateurs du Conseil de la nation. En tout, le texte de révision a recueilli 500 voix.