Les instances souveraines de l?Agence internationale pour l??nergie atomique (AIEA) sont invit?es, aujourd?hui, ? une premi?re r?union depuis l??lection de Barack Obama, lequel a annonc? un changement dans la politique de l?Occident vis-?-vis de l?Iran et de la Syrie. Cette r?union du gendarme onusien du nucl?aire dans le monde sera pr?sid?e par l?Alg?rie, dont la pr?sidence intervient ? un moment d?licat aussi bien pour le fonctionnement interne de l?Agence que pour les dossiers qu?elle doit passer en revue. La premi?re, c?est bien s?r la question du remplacement du Dr Mohamed Al Barade?, qui a assur? la direction g?n?rale de l?AIEA depuis 1997, durant trois mandats cons?cutifs. Ce dernier n?est pas moins titulaire, au nom de l?AIEA, du prix Nobel de la paix 2005. Il devra ?tre remplac? par l?un des deux candidats en lice. Il s?agit de l?ambassadeur du Japon aupr?s de l?AIEA, ainsi que son homologue sud-africain. La d?signation finale ne peut intervenir qu?? l?issue d?un vote aux 2/3 des voix des pays membres. Aussi, devant l?intensit? de l?enjeu, il est attendu que l?Alg?rie, qui assure la pr?sidence tournante de la r?union des gouverneurs, propose une session sp?ciale pour le 26 mars, afin de tenir un vote ? bulletin secret. Si le vote n?est pas concluant, l?Alg?rie devra alors proposer de nouveaux candidats, le nouveau DG devant ?tre d?sign? en juin prochain au plus tard. La pr?sidence au nom de l?Alg?rie est assur?e par une dame, Mme Ferroukhi, rompue dans les institutions internationales depuis les ann?es 1970 et qui demeure une digne repr?sentante de la diplomatie alg?rienne. Cette r?union de l?AIEA rev?t un caract?re sp?cifique, alors que la nouvelle administration am?ricaine n?a pas encore achev? sa r?vision de la politique ext?rieure de Washington. Barack Obama a plaid?, cependant, pour une approche multilat?rale des probl?mes li?s au nucl?aire ? travers le monde, rompant ainsi avec l?unilat?ralisme de l??re Bush. Les Etats-Unis entendent ?galement apporter leur soutien ? l?AIEA, d?autant que le nouveau pr?sident, contrairement ? son pr?c?dent qui ne manifestait pas grand int?r?t pour l?institution que dirige Al Barade?, a promis de doubler la contribution des USA dans le budget de l?Agence. L?AIEA s?est, plusieurs fois, plaint, les ann?es pass?es, de subir les manquements de certains membres ? leurs cotisations annuelles, entravant ainsi le travail de l?Agence dans le contr?le et la lutte contre la prolif?ration nucl?aire, mais aussi d?apporter son assistance et son expertise ? certains pays pour d?velopper l??nergie nucl?aire ? des fins pacifiques. Il est attendu cependant que, lors de cette r?union, Washington r?affirme son appel ? l?AIEA pour maintenir les pressions sur l?Iran et la Syrie, l?inconnue ?tant de savoir dans quelle mesure les Etats-Unis y apporteront leur contribution. Washington, soutenue par les pays occidentaux, attend que l?Iran cesse son programme d?enrichissement de l?uranium et l?acceptation de nouvelles missions d?inspection de l?AIEA. Quant ? la Syrie, elle a d?j? fait l?objet, la semaine ?coul?e, d?un vote ? la majorit? pour l?envoi par l?AIEA d?une mission sp?ciale sur son sol.