Les r?sidents de six coop?ratives immobili?res, sises ? Ha? Khemisti et Bir El-Djir attirent de nouveau l?attention des autorit?s locales sur le calvaire qu?ils endurent depuis pr?s de deux d?cennies. Ils parlent du probl?me d?alimentation en eau potable, et ?voquent le d?sas-treux probl?me des d?versements des eaux us?es sur les habitations, de la voirie en piteux ?tat mais ils insistent surtout de la marginalisation dans laquelle ont ?t? confin?s ces ?lots d?habitations. Les habitants des Coop?ratives, El-Dachra, les Martyrs, 24 f?vrier, El-Djamel, El-Chemsia, et Ibn Khadoun qui se trouvent ? proximit? de Ha? Kh?misti, ne cessent de demander gr?ce. Depuis l?ann?e 90, ce sont les m?mes cris: ?Que les responsables de la SEOR, ou de la commune de Bir El-Djir ne disent surtout pas que nous sommes approvisionn?s en eau par citernes. Nous n?avons aucune goutte d?eau. A l?exception de quelques nantis, des gens qui se comptent sur le bout des doigts, tout le reste des habitants paient 500 Da la citerne d?eau?, s??crie, la mort dans l??me, Mohamed Tedjirti, un habitant du quartier, un ancien retrait? de la DGSN. Puis de d?noncer la politique d?abandon dont excellent certaines gestionnaires locaux: ?On vit aujourd?hui, un autre calvaire, celui des d?versements des eaux us?es sur nos habitations?. Une situation plut?t d?sastreuse, comme le soutient A?ssa Benchabat, un habitant de la coop?rative El-Dachra qui explique que l?action de boucher les regards par les services communaux ont eu des effets encore plus d?sastreux sur les habitants: ?Nous avons aujourd?hui un refoulement des eaux us?es dans les habitations avec toutes les cons?quences sur le plan de l?hygi?ne et l?insalubrit? publique?. Mohamed Zaoui, un commer?ant du coin tentera d?apporter son t?moignage: ?L?eau a atteint cet hiver les 40 cm de hauteur. Et comme vous le voyez, la plupart des habitants ont ?t? contraints d??riger une paroi en guise d?isolation pour emp?cher que les eaux de pluies ne p?n?trent leurs maisons?. Avant de l?cher: ?On a pay? la viabilisation nous-m?mes. On a pay? 500 millions de centimes le poste de transformation et on a pay? ch?rement la mise en place du r?seau d?assainissement, avec en prime l?installation de deux regards principaux mais comme vous le voyez, aujourd?hui, l?irresponsabilit? a cr?? un autre pr?c?dent?. Un pr?c?dent pour lequel les habitants ont d?cid? de briser le silence: ?Ce que nous demandons aujourd?hui, est la remise imm?diate ? l??tat initial des deux regards d?t?rior?s par les services de l?APC. Ils ont remblay? les deux regards principaux, et le r?sultat est catastrophique?. Catastrophique pour l?ensemble des coop?ratives qui endurent les m?mes probl?mes. Contact? sur cet ?pineux dossier, Molina Jordi, Directeur G?n?ral de la SEOR, explique qu? ?il n?est pas du ressort de son entreprise d?installer le r?seau d?alimentation en eau potable, encore moins celui de l?assainissement?. ?N?anmoins, rassure-t-il, pour ce cas pr?cis, nous sommes pr?ts ? ?tudier la question dans tous ses d?tails avec les services de l?hydraulique?. Au niveau de l?APC de Bir El Djir, on se dit pr?occup? par ce probl?me, comme le laisse entendre le vice pr?sident Bachir Moket, qui dit: ?Ils ont pay? pour la viabilisation de leur site, mais ils doivent mettre encore une fois, la main dans la poche pour financer certaines charges qui n?cessitent une op?ration sp?ciale?. Une op?ration, d?installation et de r?fection des r?seaux qui ne peut se concr?tiser, assure-t-il, qu?avec un montage financier. ?C?est que, ajoute t-il, dans un sentiment d?impuissance, le statut des coop?ratives nous ligote??.