Selon une information confirm?e par M. Guedouar, pr?sident de la coordination des associations de parents d??l?ves (CAPE) de Ghazaouet, les lyc?ens fr?quentant l??tablissement secondaire ?Mouffok Abdelkader? ont observ?, en fin de semaine ?coul?e, deux jours d?arr?t de cours, en signe de protestation contre les fum?es acides rejet?es dans l?atmosph?re par l?usine d?Alzinc. ?A l?origine de ce mouvement d?humeur fort l?gitime, se trouve la l?g?ret? pour le moins condamnable dont auront fait preuve les autorit?s locales de l??poque, d?implanter cet ?tablissement scolaire en contrebas de l?usine d?Alzinc, connue pour d?gager des fum?es acides, sources de toutes les allergies?, d?clare l?un des parents d??l?ves venu apporter sa caution morale aux camarades de son fils. ?Pourtant, ajoute-t-il, la loi antipollution exige qu?une telle usine ne peut en aucun cas ?tre ?rig?e en milieu urbain et nul habitation ou ?cole ne doit ?tre ?rig?e dans un rayon de 50km ? la ronde d?une telle usine?, a-t-il d?plor?. ?Or l?usine d?Alzinc qui a d?j? fait couler des torrents de salive et d?encre d?s son entr?e en production d?acide sulfurique, au milieu des ann?es 70, rench?rit un autre parent d??l?ves, ne devait en aucun cas ?tre dans le m?me rayon que cet ?tablissement scolaire, construit au d?but des ann?es 80, ? quelques centaines de m?tres seulement et en contrebas de surcro?t. Pour avoir pass? outre ces dispositions ? caract?re environnemental, les autorit?s de l??poque portent l?enti?re responsabilit? des allergies actuelles ou ? venir, dont souffrent nos enfants?, s?est-il insurg?. Le m?me sentiment est d?nonc? dans les banderoles brandies par ces lyc?ens, qui s??l?vent contre les ?manations de gaz nocifs, planant au dessus de leur ?tablissement. Ces ?l?ves sont rest?s plant?s l?, face ? la chemin?e objet de tous leurs tourments. On croit savoir que ces m?mes ?l?ves se sont inqui?t?s quant aux effets nocifs sur leur sant? des fum?es acides d?gag?es dans l?atmosph?re par la chemin?e d?Alzinc, surtout celles purg?es pendant les heures de cours entre 08h00 et 17h00. Et de conclure en r?clamant aux autorit?s de faire un choix entre la d?localisation de l?usine, chose d?j? conseill?e par la Banque Mondiale, ou tout simplement d?localiser le lyc?e vers une autre assiette moins pollu?e. Finalement, les lyc?ens n?ont cess? leur mouvement, qu?une fois le secr?taire g?n?ral de la wilaya et le directeur de l?Education, d?p?ch?s par le wali sur les lieux, auront promis de prendre en charge leurs revendications. Selon le pr?sident de la CAPE: ?Ces lyc?ens travaillent dans des conditions intol?rables, en milieu confin? avec les fen?tres et portes constamment ferm?es, pour se pr?server des ?manations de ces gaz toxiques. Enfin, il est utile de souligner que Ghazaouet, jadis l?une des villes o? la pollution ?tait inconnue, souffre non seulement des fum?es acides de l?usine d?Alzinc mais ?galement des odeurs d?gag?es par le terminal de bitume, autre ineptie implant?e au sein du port. Il faut dire aussi que les rejets toxiques d?Alzinc, qui continuent ? se r?pandre dans l?atmosph?re, en d?pit des sommes colossales englouties dans l?unit? ?grillage?, incitent plusieurs familles ? quitter la ville, pour pr?server leur sant?. Et dire qu?avant ?l?industrie industrialisante?, l?ex-Nemours jouissait de paysages enchanteurs?