La lib?ration du d?tenu Lakhdar Boumedi?ne de la prison de Guantanamo, et son choix de la France, comme terre d?asile, ne d?douane pas, pour autant, notre pays de sa part dans ce dossier. Hier, le pr?sident de la Commission consultative de promotion des droits de l?Homme s?est exprim? sur la question. Il a assur? que ceux des d?tenus qui choisiraient de rentrer en Alg?rie ne seront ?ni emprisonn?s, ni poursuivis?. Il explique encore que ?les Alg?riens de Guantanamo ont la libert? de choisir le pays de leur r?sidence apr?s leur lib?ration?. En tous cas pour ceux qui choisiront de rentrer en Alg?rie, les choses sont claires, selon K?Sentini. ?Les autorit?s s?engagent ? ne pas entamer de poursuites judiciaires contre eux. La seule d?marche possible est l?ouverture d?un dossier dans le cadre des dispositions de la charte pour la r?conciliation nationale?. En parlant de Lakhdar Boumedi?ne, lib?r? de Guantanamo, vers la France, apr?s une intervention du pr?sident fran?ais, Nicolas Sarkozy, ma?tre K?Sentini indique qu?il s?agit-l? d?un choix personnel du concern?. ?C?est lui qui a choisi d?aller en France !?. Mais par-del? ce cas individuel, le pr?sident de la Commission insiste pour dire qu?il y a une position de principe des autorit?s alg?riennes ? ne pas engager de poursuites judiciaires. En fait, ma?tre K?Sentini r?pond indirectement aux ONG qui ont parl? de risque de prison, voire m?me de ?tortures? pour les d?tenus qui souhaiteraient rentrer en Alg?rie. ?Le code de proc?dure p?nale, amend? en 2004, donne droit ? des poursuites contre les agents de l?Etat, quel que soit leur grade hi?rarchique, dans le cas o? il est prouv? qu?ils se sont rendus coupables de tortures?. Pour l?avocat ?il n? y a aucune raison pour que l?Alg?rie refuse d?accueillir ces prisonniers sur son sol, d?s lors que l?administration am?ricaine a d?cid? de mettre fin ? leur d?tention?. L? encore, le propos de ma?tre K?Sentini se veut une r?ponse indirecte aux doutes et autres inqui?tudes exprim?s par des ONG des droits de l?Homme au sujet des r?elles intentions de l?Alg?rie par rapport aux 17 Alg?riens d?tenus ? la prison de Guantanamo. Il faut rappeler que le traitement de ce dossier, qui compte dans les relations alg?ro-am?ricaines, a connu des hauts et des bas au temps de l?administration Bush. En 2007, et suite ? ce qui ?tait alors consid?r? comme un quiproquo entre Alger et Washington, l?accueil d?une partie de ces d?tenus ?tait suspendu. Du c?t? am?ricain, on avait exig? un engagement ?crit de la part de l?Alg?rie qui devait donner des assurances quant aux conditions d?accueil et de s?curit? de ces d?tenus ; chose qui a ?t? consid?r?e, et ? juste raison, par les autorit?s alg?riennes comme une ?ing?rence dans les affaires internes? de l?Alg?rie. Il faut, aussi, rappeler que certains de ces d?tenus se trouvent d?j? au pays et vivent dans l?anonymat.