Le retard enregistré dans la mise en exploitation du centre d'enfouissement technique (CET) de Sidi Ben Adda, à Aïn Témouchent, continue de susciter des réactions de mécontentement au sein de la population riveraine, tandis que 4.000 âmes endurent l'enfer au douar Chafaï, qui hérite d'une décharge publique. L'objet de ce courroux est justifié par l'entassement des ordures et autres déchets jetés en pleine nature, ce qui a contribué à créer une véritable décharge publique au voisinage du douar Chafaï, au sein duquel vivent près de 4.000 âmes, sans parler des abords du cimetière, où se trouve le carré des Martyrs de la Révolution. Les citoyens qui déplorent cette situation de fait accompli, sont décidés à agir, faisant ainsi preuve d'une sens de civisme peu commun de nos jours. Militant au sein de l'organisation nationale des enfants de Chouhada (ONEC) d'Ain Temouchent, M. Bouchikhi Mohamed déclare irrité: «Le minimum que l'on doit faire est de respecter la mémoire collective de nos Chouhada. L'APC de Sidi Ben Adda est responsable de ce laisser–aller…». Lui faisant écho, les riverains condamnent à l'unanimité ceux qui encouragent la prolifération de cette décharge anarchique: «Au lieu de sentir les effluves qui devraient nous parvenir directement de la grande bleue en ces jours d'été, nous sommes au contraire asphyxiés par les puanteurs qui s'exhalent le soir et vont jusqu'à imprégner nos vêtements et notre literie. Il faut voir et apprécier le spectacle quand ces ordures seront incinérées. Notre santé est menacée par ces odeurs d'un côté et par les insectes et les chiens errants de l'autre, sous le regard indifférent des autorités», ont-ils dénoncé. Se disant très conscient de la situation qui prévaut au douar Chafaï, le P/APC de la commune de Sidi Ben Adda, M. Maârouf Bouabdellah, affirme: «Périodiquement, nos services affectés à l'entretien de ces lieux amènent un engin pour décaper les monticules d'ordures et de déchets. Mais, l'unique solution reste l'ouverture du centre d'enfouissement technique qui tarde à se concrétiser», a-t-il conclu. Du côté de la direction de l'Environnement, c'est le silence radio observé quant à avancer la date de l'entrée en service du CET de Sidi Ben Adda, et ce, malgré les efforts de la VO pour obtenir une information que l'on souhaite rassurante. Il serait tout de même souhaitable que les autorités concernées installent les moyens humains et matériels, pour éviter que cette décharge ne prenne de l'ampleur, et ce, à titre préventif.