Une centaine de souscripteurs aux logements du Fond national pour les œuvres sociales (FNPOS) d'Oran et de Mostaganem se sont rassemblés, hier matin, devant le siège, de la direction régionale de cette institution, à la cité Akid Lotfi, à haï Khemisti, dans la périphérie est d'Oran. Les clefs promises, il y a une année, n'ont toujours pas été remises… Benchennine, un souscripteur d'Oran, fera remarquer : «Depuis 2004 que nous espérons habiter un jour dans un logement, et à chaque entrevue avec les responsables, on nous dit la semaine prochaine… Cela dure depuis l'approbation des listes en avril 2008…» Pour Oran, les cités programmées par le FNPOS sont implantées à Akid Lotfi, Gdyel et Hassi Bounif. Le même problème est partagé par les souscripteurs de la wilaya de Mostaganem qui n'arrivent pas à expliquer le retard pris pour la remise des clefs aux bénéficiaires. «Cela fait, maintenant, plus d'un an et demi que nous attendons, comme promis, semaine après semaine… Nous avons payé toutes les tranches exigées… Mêmes les frais d'assurance de 38.000 dinars ont été réglés et, pourtant, les logements sont finis, mais on nous fait courir…», fera savoir cette dame représentant le collectif des souscripteurs aux logements FNPOS venue de Mostaganem, pour la nième fois, s'enquérir d'une éventuelle distribution de logements. Qui ne vient toujours pas. Les autres souscripteurs qui ont fait le déplacement depuis la wilaya de Mostaganem feront savoir, à leur tour : «Est-ce normal qu'une administration entière soit en congé alors que l'on nous a promis à partir du bureau d'Alger que les distribution se feront avant le mois de ramadhan ? Le directeur de la direction d'Oran nous a tenu les mêmes propos. En plus, les logements à la Cité Kharrouba, ainsi que ceux des Cités des 300, 200 et 64, sont achevés. Financièrement, nous sommes en règle avec l'administration. Pourquoi nous prive-t-on de ces logements alors que la plus part d'entre nous ont vendu leurs biens et se sont endettés. Pour espérer un droit solennel, j'ai donné une première tranche de 35 millions, puis j'ai complété la somme de 82 millions, plus les 38.000 dinars d'assurances». Par souci d'objectivité, et pour tenter de trouver réponse aux inquiétudes des citoyens, seuls un agent de sécurité et une dame en poste nous répondront que «tout le monde est en congé, et nul n'est habilité à parler au nom du premier responsable». Les 1108 bénéficiaires d'Oran, ainsi que ceux de Mostaganem, implorent les autorités compétentes pour les aider dans leurs démarches à accéder à ces logements auxquels ils ont souscrits de la manière la plus régulière qui soit, dignement. Pour 5 personnes de Mostaganem, décédées, elles n'auront pas eu la chance de profiter des bienfaits d'un logement neuf, les délais et la bureaucratie ayant eu raison de leur santé, nous fait-on savoir. Soulignons que nous avons tenter de consulter le directeur régional ouest du FNPOS a propos des inquiétudes de ces souscripteurs mais une secrétaire au niveau du siège où se sont rassemblé les protestataires a déclaré que « le directeur et les cadres du FNPOS sont en congé. »