M.M., âgé d'une vingtaine d'années a comparu, hier, devant la cour d'appel pour répondre du grief de détention d'arme blanche, agression et état d'ivresse. Jugé en première instance, il écopait de six mois de prison ferme. B.A., comparait pour le même chef d'accusation et s'entend prononcer le même verdict. Ces mis en cause ne sont pas les seuls. Hier, devant la cour d'appel d'Oran, plus de quatre affaires ayant trait au port d'armes blanches et agressions ont défilée aux audiences. M.Y. est allé plus loin : Il a porté des coups et blessures à deux victimes, leur causant des incapacités de 29 jours. «Pour se défendre…». Il accusera ainsi les deux frères victimes de l'avoir agressé, et qu'il n'a fait que se défendre… Au niveau des Urgences le nombre de personnes victimes de CBV (coups et blessures volontaires) est de plus en plus nombreux. Le port d'armes blanches est devenu plus qu'une habitude chez les jeunes, selon un avocat rencontré à la cour d'Oran. La simple altercation ou malentendu peut conduire à l'irréparable. En effet, au courant de ce week-end, ce sont quatre crimes qui ont été enregistrés à Oran. Celui qui a eu lieu aux Planteurs, à la suite d'une altercation familiale, s'est soldé par la mort du frère… Par ailleurs, outre ces crimes enregistrés à la suite d'altercations, les crimes crapuleux ont enregistré une nette courbe ascendante ces derniers mois. Tuer pour voler, cas où l'auteur prémédite son acte et attaque une victime qu'il a au préalable localisée, comme ce fut le cas du crime de haï Yasmine où une vielle femme a été tuée; crime ayant lieu suite à une agression à l'arme blanche, les mobiles sont différents… Toutefois, ce qu'il y a lieu de relever, c'est que le port des armes blanches, telles ces couteaux à cran d'arrêt, ces «bouchi», s'est banalisé parmi certaines communautés de jeunes. Et une vraie atmosphère de terreur est semée en certains quartiers réputés «chauds»… Mais, lorsqu'ils atterrissent devant le juge, ces jeunes délinquants montent tout un scénario pour se disculper et charger l'autre. Les magistrats ne sont pas dupes et ont compris ces stratagèmes, sévissant en conséquence. Pour le mois de juillet, et selon un bilan de la Gendarmerie, trois crimes de sang ont été commis