L'association ‘El Hayat' pour la protection de l'environnement se propose de lancer, à partir d'aujourd'hui jeudi, en direction des transporteurs, des automobilistes et de l'ensemble des usagers de la route une grande campagne de sensibilisation sur les incidences de la pollution automobile en milieu urbain sur la qualité de l'air et la santé humaine. Les principales gares routières de la ville au niveau desquelles se concentre le plus important trafic automobile urbain seront les premiers lieux ciblés par cette association écologique locale. Les spécialistes bénévoles mobilisés dans le cadre de cette campagne, indique-t-on, mettront tout particulièrement l'accent sur la nature et l'origine des polluants atmosphériques urbains –entre autres les oxydes de carbone, de soufre et d'azote et d'autres composés organiques volatiles– provenant pour la plupart des émissions automobiles ou de l'évaporation des carburants au niveau des stations services. Même si le phénomène ne se semble pas se poser chez nous avec la même persistance que pour certaines mégapoles occidentales, certains spécialistes n'estiment pas moins que «la pollution atmosphérique constitue, de nos jours, l'une des plus évidentes sources de nuisance sur la qualité de la vie en milieu urbain. Du fait surtout de l'accroissement de la circulation automobile urbaine, tient-on à préciser, elle demeure un fait préoccupant pour l'ensemble des villes du monde, et ce, quelles que soient leurs concentrations démographiques. Le recours à l'automobile est de plus en plus remis en question. Il s'agit désormais de favoriser les transports en commun, mais également d'autres modes de déplacement susceptibles de concurrencer l'usage de la voiture». Il faut rappeler que le problème de la pollution atmosphérique en milieu urbain a fait l'objet à Sidi Bel-Abbès de plusieurs journées d'information et de sensibilisation organisées par la direction de l'environnement, des laboratoires de recherche universitaire et diverses associations écologiques locales. Les intervenants, spécialistes pour la plupart de la question environnementale, n'ont pas manqué d'examiner les divers aspects du phénomène de la pollution de l'air à Sidi Bel-Abbès par rapport à la fréquence des trafics routiers enregistrés, et insister, par la même occasion, sur la nécessité de la mise en place d'un système de surveillance de la santé environnementale constitué par un dispositif de production des données d'évaluation et de gestion des risques. Il s'agit notamment de la pose d'une série de capteurs de mesure de la pollution atmosphérique en milieu urbain, projet dont la concrétisation accuse un énorme retard à Sidi Bel-Abbès.