Le directeur général de la Fonction publique (DGFP), M. Khrachi, s'est réuni mardi dernier avec une trentaine de SG de ministères pour débattre des propositions relatives aux indemnités. Cette première rencontre dont l'ordre du jour a été dominé exclusivement par l'examen des questions relatives aux indemnités des fonctionnaires «n'a débouché pour l'instant sur aucune avancée comme le prétendent certains articles de presse». «Les chiffres et autres propositions relatés par certains quotidiens sont erronés» affirme une source qui a ajouté que «la date de la rencontre (lundi) a été également fausse. Nous nous sommes effectivement rencontrés, mais mardi et non lundi comme l'attestent ces écrits dirigés. Nous soupçonnons des fuites organisées par une partie qui veut faire pression sur le directeur de la Fonction publique.» «Lors de cette rencontre, il y a bien eu des propositions de part et d'autre mais rien, absolument rien, n'a été arrêté pour l'instant. Nous devons nous revoir prochainement pour une seconde rencontre. On s'est donné un peu de temps pour analyser les propositions et arrêter la marche à suivre. De même que nous avons établi un canevas de travail pour encadrer ces négociations» a-t-il tenu à préciser. Avant cette rencontre avec la DGFP, les ministères concernés ont conclu des accords avec les représentants des travailleurs des secteurs concernés. L'accord final qui reste tributaire des négociations engagées avec la direction générale de la Fonction publique sera conclu à l'occasion de la prochaine tripartite dont la date de sa tenue n'a pas encore été fixée. La prochaine revalorisation des indemnités ne peut être effective et réelle qu'une fois que les trois partenaires (gouvernement, UGTA et patronat) s'accordent définitivement sur le taux de la revalorisation du salaire national minimum garanti (SNMG). Les statuts particuliers seront soumis à une commission ad hoc installée pour s'assurer de leur cohérence avec le statut général. Les augmentations des salaires n'interviendront donc qu'après adoption des statuts particuliers de chaque catégorie de fonctionnaires. Les négociations avec la DGFP ont commencé lorsque le Premier ministre a appelé les ministères et les fédérations nationales, sous la tutelle de la Centrale syndicale, ainsi que les syndicats, dont les statuts ont été adoptés par le gouvernement, à entamer des négociations autour de la révision du nouveau régime indemnitaire qui entre dans le cadre de la mise en application du nouveau statut de la Fonction publique et, par la suite, relancer l'opération «suspendue» en raison des statuts spécifiques non achevés. Selon le Premier ministre, 23 corps de la Fonction publique sont en mesure d'entreprendre des négociations avec les départements ministériels et avec la Direction Générale de la FP. Cette revalorisation salariale va permettre à 1,6 million de fonctionnaires dont 500.000 employés de l'Education nationale, sans compter les effectifs de l'ANP, de bénéficier d'une augmentation de leurs salaires. Les secteurs de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et la Direction de l'administration pénitentiaire sont ainsi concernés. La décision du gouvernement appelant à la finalisation des statuts a pour but aussi de faire face au bouillonnement sans cesse croissant du front social, particulièrement après les mouvements de protestation déclenchés dans les secteurs de la Santé, l'Education et l'Enseignement supérieur.