Les négociations entamées entre la Direction générale de la fonction publique (DGFP) et une trentaine de SG de ministères, à l'effet de débattre des propositions relatives à la revalorisation des indemnités, n'avancent pas comme prévu. La seconde rencontre, organisée quelques jours auparavant, n'a abouti à aucune «avancée significative», selon un négociateur. «Les deux parties se sont, quand même, donné un délai de quelques semaines pour une troisième rencontre. La prochaine négociation va entrer dans le vif du sujet puisque les deux parties vont venir avec des propositions fermes. Il ne faut surtout pas s'attendre à des miracles. Chaque partie défend ses intérêts et il est peu probable que cette rencontre, prévue dans quelques jours, apporte des éléments nouveaux. Nous espérons tout de même qu'un résultat final sera possible d'ici la fin de l'année. Sinon, il faut attendre le début de l'année 2010 pour y voir plus clair», précise notre source. Une première rencontre entre les deux protagonistes a eu lieu à la fin du mois de septembre. Cette première rencontre a servi à dégager un ordre du jour qui a été dominé exclusivement par l'examen des questions relatives aux indemnités des fonctionnaires: «Lors de cette rencontre, il y a bien eu des propositions de part et d'autre, mais rien absolument rien n'a a été arrêté pour l'instant. Nous devons nous revoir prochainement pour une troisième rencontre. On s'est donné un peu de temps pour analyser les propositions et arrêter la marche à suivre. De même que nous avons établi un canevas de travail pour encadrer ces négociations», avait indiqué cette même source. L'accord final qui reste tributaire des négociations engagées avec la Direction générale de la fonction publique sera conclu à l'occasion de la prochaine tripartite dont la date de la tenue n'a pas encore été fixée. La prochaine revalorisation des indemnités ne peut être effective et réelle qu'une fois que les trois partenaires (gouvernement-UGTA et patronat) s'accordent définitivement sur le taux de la revalorisation du salaire national minimum garanti (SNMG). Les statuts particuliers seront soumis à une commission ad hoc installée par la fonction publique pour s'assurer de leur cohérence avec le statut général. Les augmentations des salaires n'interviendront, donc, qu'après adoption des statuts particuliers de chaque catégorie de fonctionnaires. Cette revalorisation salariale va permettre à 1,6 million fonctionnaires dont 500.000 employés de l'Education nationale et ceci sans compter les effectifs de l'ANP, de la Protection civile et de la DGSN de bénéficier de l'augmentation de leurs salaires, ainsi que les secteurs de l'Enseignement supérieur et la Direction de l'administration pénitentiaire. 230 milliards de DA sont prévus dans le projet de loi de Finances pour 2010 et représentant le montant de la provision. Ce montant concerne également la revalorisation du salaire national minimum garanti (Snmg). A cet effet, l'Etat a prévu, dans le cadre du projet de loi de finances 2010, 230 milliards de dinars pour les incidences financières de la révision du salaire national minimum garanti. La date de la tenue de la tripartite n'est pas encore fixée en raison de la maladie du SG de l'UGTA, Sidi Saïd. Cette rencontre qui devait regrouper le Premier ministre, l'Union générale des travailleurs algériens et le patronat est remise aux calendes grecques du fait de la «maladie» du SG de l'UGTA. En effet, ce dernier «se trouve dans un état très grave», selon une source proche de la Centrale syndicale qui a ajouté qu'il a été «évacué en urgence vers un hôpital étranger». Cette nouvelle situation due à la maladie du SG de l'UGTA devrait déboucher sur l'annulation de la rencontre tant attendue par le monde du travail qui attend impatiemment un relèvement du SNMG et par conséquent du salaire. Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale avait indiqué tout récemment que «seul le dossier du SNMG figure à l'ordre du jour de la tripartite». Il a même précisé qu'aucun «autre dossier n'est à l'ordre du jour de la tripartite», évacuant du reste les autres points demandés par le patronat. C'est l'échéance que se sont visiblement fixée les trois parties concernées pour une rencontre qui refuse de livrer les secrets qui l'entourent au sujet de plusieurs dossiers. Mais, incontestablement, la bataille du SNMG anime de plus en plus les préliminaires de la tripartite. Il est clair que le dossier relatif au SNMG bénéficie, d'ores et déjà, d'une intention particulière de la part de la tripartite où chaque partie tente d'exposer les arguments qu'elle juge les plus adaptés à la problématique qui se pose avec acuité. Si l'UGTA soutient un SNMG compris entre 15.000 et 18.000 dinars, le Parti des travailleurs, le MSP et les syndicats autonomes préconisent un salaire minimum de 25.000 dinars.