Rien ne va plus entre le ministère de l'Education nationale et la direction générale de la fonction publique. Cette dernière est accusée ouvertement par Boubekeur Benbouzid d'être à l'origine du blocage dans l'organisation des concours de recrutement de 15.000 enseignants. «Maintenant nous devons aller vers des contractuels, ce qui va nous créer, encore une fois, des problèmes», a regretté le ministre. Il a rappelé que les concours devaient être organisés en fin d'année passé, mais jusqu'à ce jour, la fonction publique n'a rien entrepris. «La fonction publique doit faire respecter la réglementation, c'est un organisme qui contrôle et fait respecter la loi. L'opportunité de la décision d'organisation pédagogique appartient à l'éducation. Le retard est un problème posé par tous les secteurs, je ne suis pas content des blocages pour cause bureaucratique», a fait savoir le ministre lors de la séance des questions orales au Conseil de la nation. «Je ne comprends pas pourquoi jusqu'à maintenant, alors que nous avons obtenu du gouvernement les postes budgétaires, les concours de recrutement ne sont pas organisés. Plus discursif, le ministre accuse la fonction publique de manque de transparence et relève qu'il y a des passe-droits. «Il faut revoir tous les concours ainsi que leur organisation qui doit se faire de manière transparente. Malheureusement, cela n'est pas toujours le cas, il y a absence de transparence, il y a des passe-droits. Nous avons envoyé des commissions et annulé des concours, l'année passée. Il y a des dépassements, je ne le cache pas et pas seulement dans les concours, il y a autre chose. Des habitudes se sont développées dans les wilayas qu'il faut casser. En ce qui me concerne, je compte mettre en place des équipes d'inspecteurs à chaque fois qu'il y a des problèmes». «Je suis contre la façon de faire qui ne m'agrée pas, je veux plus de transparence car les postes sont donnés parfois de manière pas tout à fait légale et transparente». Benbouzid propose de revoir le mode d'organisation des concours. «Nous sommes responsable de la pédagogie, le côté administratif c'est la fonction publique qui le met en place. A cause de cela, nous avons des difficultés. Parfois dans certaines wilayas, c'est le directeur de la FP qui est le patron». Chose qui n'est pas du tout normale aux yeux du ministre.