La daïra d'Es-Sénia vient de connaître un autre scandale, dévoilant ainsi plusieurs dépassements, dans lesquels des individus auraient profité de la prime des 3.000 DA, destinée initialement à certaines catégories, dont les nécessiteux, alors qu'ils sont aisés et détiennent des postes importants. On citera un médecin, un entrepreneur, un transporteur et même un étranger. Cette découverte est venue, après une série d'investigations menées par les services de la daïra et les éléments de la commune, chargés des œuvres sociales, concernant les dossiers de bénéfice de cette prime, déposés au niveau de la daïra. Une source responsable indiquera: «Les investigations ont dévoilé l'existence de sept individus présumés impliqués dans une affaire de faux témoignages, en faveur de plus de 200 personnes. A cet effet, une plainte a été déposée auprès des services de la sûreté de la daïra d'Es Sénia, à l'encontre de ces personnes, alors que les investigations restaient en cours au niveau de la commune d'Es Sénia, afin de pouvoir identifier les 200 autres personnes qui ont fourni dans leurs dossiers, des fausses déclarations émargées par ces sept suspects, en leur qualité de témoins. Parmi ces bénéficiaires, on relèvera les noms d'un médecin, un entrepreneur et un ressortissant étranger. Nos sources ajouteront que «près de 60% des dossiers ont été rejetés, vus qu'ils ne répondaient pas à toutes les conditions exigées, car le chef de daïra avait exigé aux bénéficiaires de cette prime de présenter des certificats de nécessiteux, au lieu d'une simple déclaration sur l'honneur.» Ceci vient au même moment où un bon nombre d'élèves, issus de familles pauvres et n'ayant aucun revenu, se trouvent privés de cette prime, et ce, bien qu'ils aient tenté de contacter les autorités concernées qui n'avait pas du tout pris en considération la situation de leurs familles, c'est ce qu'a déclaré une dame que nous avons rencontrée à la direction de l'éducation et qui s'y était rendue pour s'informer sur les causes du rejet du dossier de son fils, de la part de la directrice de son établissement, en disant: «Je ne sais pas pourquoi le dossier de mon fils a été rejeté, alors que nous sommes de vrais nécessiteux, mon mari est en chômage, et j'habite chez des proches à la cité des Pins. Nous n'avons aucun revenu, mises à part, les aides financières apportées par les proches et amis. Nous avons vraiment besoin de cette prime, afin d'acheter des articles scolaires à notre enfant.» «En me renseignant auprès de la directrice, celle-ci avait déjà appris que le quota bénéficié par l'école était insuffisant», ajoutera-t-elle, Une autre dame, ayant requis l'anonymat, dira: «Même pour bénéficier de cette prime, il faut avoir des connaissances et la situation des bénéficiaires n'est pas du tout considérée.» Rappelons que le quota réservé à la daïra d'Es Sénia était de 12.831 primes, attribuées à 11.379 personnes, ce qui donne une moyenne de 86,01%.