Le tribunal d'Es Sénia examine, aujourd'hui, une plainte actionnée par l'office de promotion et de la gestion immobilière contre deux familles ayant occupé des logements F2 dans la cité des 200 logements, située dans le quartier du Commandant Chérif, sur une décision du chef de la daïra d'Es Sénia. Ces deux familles font, en effet, partie des cinq ayant bénéficié en 2001 de logements de type F1 et qu'elles avaient refusé d'occuper, invoquant le nombre de personnes. C'est ainsi que le chef de daïra optera pour un tirage au sort, et ce, afin d'attribuer les deux logements de type F2 qui restaient, à deux familles seulement sur les cinq postulantes. Ce procédé ne sera pas approuvé par l'office de promotion et de la gestion immobilière qui a mentionné dans une correspondance adressée aux services de la daïra d'Es Sénia, le 8 juin 2008, et dans laquelle il lui expliquait que les deux logements de type F2 dont il était question, étaient réservés au ministère de la défense, conformément à l'arrêté ministériel numéro 30 datant du 17-06-2007. En octobre dernier, les deux familles ont reçu une mise en demeure portant évacuation des logements qu'elles occupent actuellement et qui leur ont été attribués sur une décision du chef de la daïra d'Es-Sénia. L'OPGI réclame, en outre, à ces familles, un dédommagement financier de 100.000 dinars. Naânouâ Ibrahim révèlera à ce sujet: «J'ai habité un centre de transit à Aïn El-Beïda et suis handicapé à 80%. Le 14 novembre 2001, mon nom a figuré parmi les bénéficiaires officiels du programme des 200 logements. Malheureusement, je n'ai pas été au bout de ma joie, lorsque j'ai appris qu'on m'avait attribué un logement de type F1. Comme je suis marié et père de deux enfants, j'ai refusé de regagner ce logement. Mais les autorités officielles ont voulu autrement et m'ont forcé à quitter le centre de transit, en usant de la force publique. Devant une telle situation, le chef de daïra m'a recommandé de ne pas m'acquitter du loyer mensuel, jusqu'à ce que mon cas soit étudié de nouveau. Le 10 mars 2002, le chef daïra a procédé à un tirage au sort pour trancher sur l'attribution de deux logements vacants de type F2 et c'est ainsi que le nom de ma famille est ressorti. Quelques mois après, je reçois une notification officielle qui m'exhorte à quitter le logement que j'occupe actuellement.» Nous avons tenté d'avoir le son de cloche des services de l'OPGI sur ce dossier, mais cela ne nous a pas été possible.