Au 2ème jour de grève, entamée dans le secteur de l'éducation et à laquelle ont appelé les syndicats autonomes, les lycées d'Oran restent toujours paralysés et le taux de suivi donne pleine satisfaction aux syndicalistes, apprend on auprès de la cellule de veille mise en place. «Les quelques enseignants qui n'ont pas observé le mot d'ordre, ont suivi le mouvement à son deuxième jour, ce qui renforce le taux de suivi qui avoisine les 97,80%», fera savoir un des représentants du syndicat national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique, SNAPEST. Dès 8heures du matin, les élèves qui s'étaient présentés dans leurs établissements scolaires, ont vite quitté les lieux, leurs enseignants observant le mot d'ordre de grève. C'est le cas pour le palier du secondaire qui avait, en majorité, suivi le mouvement et dont les enseignants ont répondu favorablement aux syndicalistes, très actifs ces jours-ci. Au moyen, le taux de suivi a été très mitigé lors du premier jour, et bon nombre d'établissements ont rejoint le mouvement. A l'exemple du CEM Tandjaoui à Gambetta. Certains élèves, ayant été mis à la porte la matinée, ont repris les cours en début d'après-midi, mais pour une heure seulement. Selon Rabhi Mokhtar, le chargé régional de la communication pour le SNAPEST, «nous avons des échos faisant état de l'ouverture des portes des directions de l'éducation pour un éventuel dialogue. Nos revendications sont claires et nous attendons une réponse plus sérieuse de la part de la tutelle». Par ailleurs, on apprendra que des menaces de sanctions ont été brandies contre les enseignants, ayant suivi le mot d'ordre de grève. Et à ce propos, les syndicalistes tiennent à préciser que «nous sommes habitués à ce genre d'intimidation, mais nos revendications sont légitimes et nous sommes déterminés à faire durer ce mouvement de grève». Pour rappel, ce qui légitime cette grève aux yeux des syndicalistes est la rétribution du régime indemnitaire avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008, tel que stipulé dans l'article 22 du décret présidentiel N°7-904 du 29 septembre 2007 fixant la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires, mais qui semble, comme mentionné sur la plateforme revendicatrice des syndicalistes, remis en cause par la promulgation de l'instruction du premier ministre.