Un vieil homme de 67 ans a rendu l'âme hier, sur un lit de l'EPH Med Boudiaf de Relizane, et ce, cinq (5) jours après avoir été percuté violemment et renversé par un motocycliste et avoir connu le renvoi de quatre structures hospitalières. L'infortuné A. Abdelkader, puis qu'il s'agit de lui, a été victime d'un tragique accident de la circulation, survenu jeudi dernier, au centre-ville de Ammi Moussa, où il sera relevé, souffrant d'une grave blessure à la tête. Un motocycliste pressé l'avait violemment percuté avec son engin, juste au moment où il venait d'accomplir sa dernière prière à la vieille mosquée de la ville. La victime a été évacuée dans un premier temps, vers une clinique de la ville, avant d'être transférée dès le lendemain à l'EPH Dr Ahmed Francis de Oued-Rhiou, où son état s'est compliqué. Le pauvre homme sera transféré ensuite au CHU d'Oran, puis de nouveau évacué le même jour et pour une dernière fois à l'EPH de Relizane, où il finira par rendre l'âme, «à la suite d'une hémorragie interne, survenue au niveau de la tête», nous apprendra une source médicale. «Ceci étant, il est permis de s'interroger sur la fiabilité des équipes médicales de garde, qui au lieu de prendre leurs responsabilités à bras le corps pour prendre en charge efficacement leurs patients en danger de mort, les renvoient vers d'autres structures hospitalières déjà encombrées ou manquant de personnel qualifié, à commencer par les médecins urgentistes», déplore un ami de la victime, relayé par son voisin: «C'est aberrant de voir de nos jours, un patient de surcroît dans un état critique, ballotté d'un hôpital à l'autre, sur des centaines de kilomètres, et ce, jusqu'à ce que mort s'ensuive…» L'enterrement du défunt a eu lieu ce lundi, dans une atmosphère de tristesse et de colère, que n'ont pas manqué d'exprimer les proches de la victime qui demanderont aux autorités «de prendre des mesures qui s'imposent à l'encontre de ces motocyclistes, qui s'adonnent imprudemment à l'excès de vitesse en plein centre urbain, causant ainsi de nombreux accidents, comme cela arrive souvent devant les établissements scolaires, où ils exposent leur vie et celle des passants au danger. Roulant pour la plupart sans casques, ils ne sont jamais sanctionnés pour les nuisances sonores, ni pour l'irrespect du code de la route. «Le revêtement des routes les incite à se donner en spectacle, en s'adonnant à des rodéos pour le plus grand danger des riverains», déplore l'un des assistants aux obsèques. Il est temps de prendre des mesures envers ces inconscients, avant qu'il n'y ait d'autres tragédies», conclut notre interlocuteur.