Cinq (5) années d'emprisonnement ont été requises ce mardi par le procureur à l'encontre de T.N. accusé d'escroquerie et qui doit attendre une semaine pour connaître le verdict du tribunal, siégeant en session criminelle. Tout a commencé le 21 juillet dernier, quand les dénommés A.Y. et B.K. qui venaient de purger des peines de 6 mois et 1 an ferme, pour conduite en état d'ivresse, sont venus déposer une plainte auprès de la 1ère S.U. de Mascara, contre l'accusé, auquel ils auraient remis un an auparavant la somme de 8 millions de cts, répartis en deux versements de 5 et 3 millions, pour les sortir du pétrin dans lequel ils s'étaient mis, en passant une soirée bien arrosée. Ces libations leur ont d'ailleurs valu d'être arrêtés pour conduite en état d'ivresse, confirmée par la prise de sang qu'ils ont subie. Se faisant fort d'avoir le bras long, aussi bien auprès du laboratoire scientifique de police qu'auprès de la justice, l'accusé leur aurait promis de les faire blanchir, en échange de cette «commission» qui valait le dérangement. Ayant su que la situation s'était retournée contre lui et harcelé par ses victimes . , il a été contraint de leur rembourser une partie, mais a été surpris en flagrant délit lors de cette opération, alors qu'il avait l'argent en main. Une perquisition fut opérée chez lui et révéla la présence de nombreux dossiers «en instance» remis par de tierces personnes, auxquelles il aurait promis emplois, logements et autres services du même genre. A la barre, le mis en cause a été comme frappé d'amnésie et affirma sans honte ne plus se souvenir du contenu de toute cette paperasse. Pour ce qui est de l'argent, «je n'ai servi que d'intermédiaire», a-t-il affirmé, faisant allusion au contact censé «falsifier le taux d'alcoolémie à Oran». Les plaignants enfonceront le clou, en précisant qu'ils ont été convoqués par la justice pour être jugés et condamnés, alors qu'il leur avait assuré «avoir tout arrangé avec le tribunal». Heureusement, que la justice est allée jusqu'au bout, sinon la relaxation des deux inculpés en aurait fait jaser plus d'un… Les magistrats finiront par lui exiger de révéler l'identité de son mystérieux ami d'Oran, auquel était destiné l'argent de la «commission» et demander pourquoi a-t-il accepté d'en rembourser une partie, alors qu'il prétendait n'y être pour rien dans cette escroquerie. Pour toute réponse, il a baissé la tête, accablé par le témoignage de ses deux victimes.