150 ressortissants égyptiens, travaillant pour le compte de l'entreprise chargée de la réalisation du complexe d'ammoniaque relevant du groupe Orascom, seront «rapatriés» aujourd'hui vers leur pays à bord d'un avion spécial devant les transporter de l'aéroport international d'Es-Sénia vers le Caire, opération qui jouira d'un accompagnement sécuritaire spécifique. Il y a lieu de souligner que des agents de sécurité travaillant dans ce complexe ont infirmé les informations faisant état de plusieurs agressions dont auraient été victimes des employés égyptiens. Cette nouvelle donne vient alimenter l'hystérie effervescente qui secoue l'Egypte à l'issue de la propagation de rumeurs faisant état d'un acharnement populaire contre les ressortissants égyptiens établis en Algérie. Les rumeurs relatives à la chasse aux Egyptiens et la virulence de l'accompagnement médiatique commencent à prendre des proportions alarmantes. Depuis quelques jours, un dispositif sécuritaire draconien a été observé devant les sièges des entreprises et des intérêts égyptiens. Il est vrai que les violences contre les supporteurs algériens au Caire, avant et après le match des Verts contre l'Egypte, samedi au Caire, alimentent depuis quelques jours un sentiment presque anti-égyptien chez les supporteurs des Verts, mais à l'heure où nous mettons sous presse aucune agression physique contre un ressortissant égyptien n'a été officiellement enregistrée, du moins à Oran. Sur ces derniers développements, le porte-parole du ministère des Affaires étrangère égyptien, Houssam. A, a affirmé à la deuxième chaîne de la télévision égyptienne que son gouvernement n'a rapatrié aucun ressortissant égyptien. «Ce sont des initiatives individuelles auxquelles nous ne pouvons nous opposer. 20% de notre communauté en Algérie, estimée à 10.000 personnes, ont exprimé leurs vœux de rentrer en Egypte en attendant que les choses reviennent à l'ordre entre les deux peuples. La plupart d'entre eux saisissent cette occasion pour passer la fête de l'Aïd El-kébir parmi leurs proches» dira le diplomate égyptien, avant d'ajouter «Nous avons entièrement confiance dans la capacité des services algériens dans la maîtrise de la situation».