Les marchés sont nombreux en Kabylie où chaque jour de semaine est jour de marché. Si Boghni a choisi le dimanche, le lundi c'est Souk El Tnine, alors que mardi c'est à Ait Yahia Moussa et aux Ouadhias. Le mercredi étant celui d'Azazga et Larbaa Nath Irathen et le jeudi pour Draa El Mizan. Cette profusion sert de moyen de communication, certes, mais permet aux riverains de faire des emplettes, à moindres coûts. La palme revient au marché de Draa Ben Khedda, à une dizaine de kilomètres de Tizi-Ouzou où, à l'instar des autres, des fruits et légumes sont proposés mais, également, des ustensiles, de la quincaillerie, des vêtements, des pièces et d'autres produits dont ont besoin des villageois qui n'ont pas les moyens de fréquenter des lieux mieux achalandés, en cette période hivernale qui rend difficile la circulation sur des routes et des chemins abîmés. Les produits agricoles y sont abordables. De plus, la qualité et la fraîcheur des fruits et légumes, ainsi que des viandes, sont garanties. Cet état de fait est expliqué par la proximité du marché de gros sis à Tadmait, la ville voisine, mais aussi par le fait que les petits producteurs, notamment ceux du littoral, approvisionnent ce marché. Par ailleurs, et contrairement aux autres localités, Draa Ben Khedda a pris les choses en mains, en procédant au déménagement du marché informel qui squattait la gare de chemin de fer pour le domicilier dans les locaux de l'ex Souk El fellah. La commune a, également, construit deux nouveaux locaux, vastes et aérés, à l'instar du marché couvert. Ce qui a permis de meilleures maîtrise et fluidité, et une amélioration de la circulation automobile qui était dense auparavant. Le cas de Draa Ben Khedda pourrait faire école et résoudre les multiples problèmes, d'approvisionnement et de régulation, qui se posent à la quasi-totalité des villes du pays.