Plusieurs routes demeurent impraticables à travers la ville de Chlef et cela n'est pas sans soulever la colère des automobilistes. «On nous oblige à faire subir un contrôle technique à nos véhicules, on nous fait payer la vignette qui génère des sommes colossales allant dans les caisses de l'Etat, mais on ne pense pas à rendre les routes praticables. On se croirait carrément dans une campagne perdue!» déclare un habitant, au volant de sa voiture acquise après d'énormes efforts. «A la Place de la Solidarité, située au cœur même de Chlef, une entreprise privée qui effectue des travaux de raccordement de gaz n'a pas l'air de finir aussitôt son projet, au vu de la faible main-d'œuvre engagée», fait-il remarquer en soulignant que «la tranchée creusée n'est jamais remise à son état initial et les tas de terre sont toujours à l'origine de fréquents accidents». «La Place de Solidarité s'est même transformée en un lieu de dépôt des ordures ménagères et les dernières pluies ont dévoilé plusieurs défaillances, comme le refoulement des eaux usées qui atteint plus de 30 centimètres de hauteur», affirme un autre habitant. «Il a fallu plus d'une journée d'intervention à l'office nationale de l'assainissement (ONA) pour dégager ses eaux nauséabondes», explique-t-il. Mais cette situation n'est pas propre au chef-lieu de wilaya seulement. A travers l'ensemble des communes, la situation est la même, tout particulièrement à l'intérieur des quartiers. C'est le cas à Haï Salem, à Chettia et Abou El-Hassen où circuler en voiture peut valoir cher à l'automobiliste. «On dirait que les maires se sont donné le mot pour n'engager de travaux que dans les grandes routes, celles utilisées par les hauts cadres de l'Etat», ose noter un habitant de Chlef.