La piscine semi-olympique dont a bénéficié Remchi et dont les dimensions sont normatives avec 20 m de largeur, 25 m longueur et 8 couloirs tarde à ouvrir ses portes bien que le projet semble apparemment, prêt à être exploitée. Les associations et autres citoyens de la ville qui sont impatients de pouvoir utiliser cette petite merveille se demandent pourquoi celle-ci n'est pas encore opérationnelle. De l'extérieur, cette structure semble, en effet, achevée et, par conséquent, apte à accueillir les usagers et ce depuis, déjà, au moins, la saison estivale écoulée, selon plusieurs remchaouis. Lors d'une visite guidée par l'entrepreneur chargé de la réalisation les constats sont sans appel. De visu on remarque que la piscine est achevée, le bassin étant d'ailleurs rempli d'eau. En réponse à une question se rapportant à la date de la fin de réalisation du projet, l'entrepreneur chargé de la réalisation affirmera que les travaux ont été achevés depuis plus d'une année, mais que jusqu'à présent la piscine n'est pas encore réceptionnée. Pour appuyer ses dires, il ajoutera: «J'ai établi un avenant que j'ai adressé au maître d'ouvrage (DJS) durant le mois de juillet 2009 et, au mois d'octobre de la même année, une demande a été faite afin que la structure achevée soit réceptionnée; mais jusqu'à ce jour, rien n'a été fait. Le grief retenu est lié, m'a-t-on dit, à un problème de faux plafond, qui a été, pourtant, installé conformément à la demande faite par la DJS. Si on constate, maintenant, que celui-ci ne convient pas, je n'y suis pas responsable. Cette situation d'attente me pénalise beaucoup». Dans notre souci d'objectivité, nous nous sommes rendus à la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya où M. Saïd Hoggas, le DJS, a répondu, sans détours, à nos questions. Le premier responsable de la jeunesse et des sports de la wilaya confirmera que la piscine, dotée de tous les équipements nécessaires, est globalement achevée dans la mesure où l'eau est disponible et les machines prêtes à fonctionner. A la question de savoir pourquoi celle-ci n'a pas encore ouvert ses portes alors que les travaux sont terminés, il donnera les explications suivantes: «Quelques petits travaux restent à parfaire. Il y a d'abord le problème que soulève le faux plafond: une expertise réalisée par le CTC a décelé quelques imperfections qui demandent à être corrigées. Si l'entrepreneur n'est pas d'accord avec les conclusions du CTC, il n'a qu'à demander une contre-expertise auprès des services habilités à le faire et dont les frais seront à sa charge bien entendu. La partie externe de la cheminée a également besoin de quelques petits travaux destinés à améliorer l'esthétique afin qu'il n'y ait pas de contraste avec le reste. La qualité de l'eau constitue, enfin, une autre entrave qui empêche l'ouverture de la piscine. Le forage de 300 m réalisé permet d'avoir de l'eau en quantité suffisante avec un débit de 17 litres par seconde, cependant la concentration élevée de sel dans l'eau (7 grammes) exige quelques équipements spécifiques qui permettent de protéger les machines et autres matériels contre l'érosion et la dégradation». Une étude du contrôle technique hydraulique (CTH) décidera des équipements à mettre en place pour ce faire. Le DJS ne manquera pas de parler, à l'occasion des piscines similaires érigées à Maghnia et Sebdou qui, à l'instar de celle de Remchi, ont pu, elles aussi, être fournies en eau grâce à des sondages effectués par la Direction de l'hydraulique sur instruction du wali de Tlemcen. Ainsi, la piscine de Remchi, à l'instar des deux autres, sera ouverte dès que ces problèmes seront résolus. Il faut espérer que l'attente ne sera pas longue car, une fois opérationnelles, ces piscines contribueront, à coup sûr, à réduire la grande pression qui pèse sur celle de Tlemcen, laquelle est très sollicitée.