Les travailleurs de la briqueterie de Remchi continuent d'endurer les affres du chômage depuis plus de 6 ans, plus précisément depuis le 1er janvier 2004. Ceci après que l'usine a déposé le bilan et s'est vue racheter ses avoirs par un investisseur privé. Lequel investisseur a signé, lors de la conclusion du contrat, une clause qui lui imposait pourtant de garder les 163 travailleurs de l'usine pendant 5 ans. Cependant et selon les travailleurs lésés, cet investisseur n'a pas tenu ses engagements, en dépit des requêtes répétitives de ces travailleurs qui demandaient leurs réintégration dans leurs postes. Mais face au mutisme de cet investisseur ils se sont sentis obligés de porter l'affaire devant les instances judiciaires, lesquelles ont prononcé un jugement en leur faveur. L'arrêt de la justice ordonne à l'investisseur de réintégrer ces travailleurs (un jugement dont La voix de l'Oranie a reçu une copie). Toujours selon les déclarations de ces travailleurs, l'investisseur qui détient 90% des actions de la briqueterie ne veut rien entendre. Du coup ces travailleurs au chômage de recourir à l'autorité du Président de la République pour solutionner ce litige. L'un de ces travailleurs dont la majorité sont des pères de familles B.R, âgé de 60 ans, déclarera que «face à cette situation je me suis résigné à emprunter de l'argent de mes proches pour subvenir aux besoins de ma famille.» Alors qu'un autre travailleur, dira «j'ai du vendre les bijoux de mon épouse pour subvenir aux besoins de ma famille et pouvoir payer les honoraires des avocats». Tandis que d'autres travailleurs font des petits boulots aux salaires misérables pour survivre. Cette affaire a été relancée lors d'une réunion tenue entre les travailleurs concernés, décidés à tout faire pour obtenir leurs droits, même si cela devait les ruiner.