Le sort des 128 logements, achevés depuis plus de 22 ans, dans la région de Hassi Ameur, relevant de la commune de Hassi Bounif, reste encore inconnu. Ces logements sont restés à ce jour inoccupés, alors que des milliers de demandes de logements, déposées auprès de la daïra de Bir El-Djir restent toujours en attente… Plusieurs citoyens indiqueront à ce propos: «Ces logements ont été réalisés par les services de la caisse nationale de l'épargne et de prévoyance, CNEP, en faveur des employés de la Sonatrach qui ont refusé de les occuper. Ce qui fait que les appartements restent fermés à ce jour, sachant que chaque appartement est constitué de quatre pièces, une cuisine et une salle de bain. Et le pire, c'est que ces logements ont connu des pillages, ayant touché des équipements de base, ajouter à cela, la détérioration de la peinture extérieure des bâtiments, à l'effet des phénomènes naturels et de l'humidité, vu que les appartements sont restés fermés, ce qui a appelé à désigner un surveillant pour ces bâtiments. F. Ali, un autre citoyen s'interrogera sur le fait que «ces logements n'ont pas été distribués alors que des centaines de familles restent logées dans des habitations à risque.» Ceci intervient au moment où le ministre de l'intérieur et des collectivités locales, lors d'une visite d'inspection dans la wilaya d'Oran en 2008 et lors d'une rencontre avec le ministre de l'habitat et les représentants du secteur au niveau de la wilaya, avait ordonné de transformer tous les logements inoccupés, relevant de la CNEP ainsi que les logements promotionnels en logements sociaux, et ce, en raison du retard accusé dans leur distribution, faisant ainsi allusion aux 128 logements de Hassi Ameur et aux 110 logements de Aïn El Türck. Toutefois, la décision du ministre n'a pas été appliquée jusqu'à ce jour. Le chef daïra de Bir El Djir avait, de son côté, a indiqué que cette dernière est incapable d'acheter ces logements, vu leur prix qui reste très élevé.» Par ailleurs, le président de l'APC de Hassi Bounif dira que le dossier des logements inoccupés se trouve toujours au niveau de la wilaya qui reste la seule à pouvoir jouir des prérogatives, pour liquider ces 128 logements, livrés à l'abandon, au moment où la crise du chômage continue de sévir dans de nombreuses familles. Dans ce contexte, certains responsables ont exprimé leur inquiétude quant à la possibilité que ces logements soient squattés par des citoyens du centre ville, habitant des logements à risque d'effondrement.