Des sources de la direction de l'habitat et des équipements publics, DLEP, ont fait savoir que le ministère de la tutelle a dégagé, cette année, un quota important d'habitat au profit des agriculteurs, comprenant la réalisation de 1.000 habitations rurales. Même si ce quota paraît intéressant aux yeux de nombreux observateurs, des membres de la commission de wilaya estiment qu'il reste insuffisant et en deçà des attentes, vu le grand nombre de demandes enregistrées. Sur un autre registre l'on saura que de nombreux cas de litige et de contentieux de foncier rural, sont actuellement entre les mains de la justice. Il s'agit surtout d'agriculteurs ayant déjà bénéficié légalement d'un foncier rural et qui ne l'ont jamais occupé. Il y a aussi ceux qui occupent illicitement et sans aucun document officiel, un foncier agricole. A ce titre, un agriculteur habitant la commune de Bir El Djir nous fera savoir: «Suite à un arrêté administratif, j'ai bénéficié en 2002 d'une parcelle de terrain destinée à la réalisation d'un habitat rural, mais je n'ai jamais pu l'occuper étant donné que c'est un autre agriculteur qui l'occupe.» De son côté, les services agricoles de la wilaya d'Oran soulignent que le nombre d'agriculteurs enregistrés est de 2.500 et seul un nombre limité est propriétaire d'un foncier agricole. L'habitat rural reste un outil névralgique pour le développement du secteur de l'agriculture, estiment de nombreux observateurs, "les fellahs des zones rurales s'intéressent aux enveloppes faramineuses déboursées dans les programmes du PSRE et celui du soutien à la croissance, engagées au profit du secteur, mais ce qui les intéresse le plus, ce sont les programmes de l'habitat rural. Tous les agriculteurs espèrent en bénéficier. Même avec le projet des 1.000 unités, le déficit en matière d'habitat rural reste assez conséquent et difficile à résorber. Ces mesures n'arriveront pas à satisfaire la forte demande exprimée dans ce domaine», nous dira-t-on. Il y a lieu de souligner que les programmes de l'habitat rural profitent principalement aux communes de Oued Tlélat, Sidi Benyebka et Bousfer. Sur un autre registre, il faut savoir que la wilaya a relancé le plan de proximité de développement rural, PPDR, qui comprend de nombreuses actions visant à améliorer le cadre de vie de la population rurale, de manière à préserver l'activité rurale et la protéger de l'exode. Ces actions concernent essentiellement la réalisation de routes, le raccordement des foyers au gaz naturel et à l'électricité ainsi que la réalisation de forages pour l'alimentation en eau.